Affaire Bettencourt: Because you’re woerth it…

Depuis deux mois, la presse ne cesse de mettre à la Une l’histoire de Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, avec en relais, l’implication d’Eric Woerth, actuellement ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique qui est au centre d’une des plus grandes polémiques du gouvernement (la réforme de la retraite).  Pourquoi cette affaire a-t-elle capturée tant d’attention ?

L’histoire de Liliane Bettencourt est une grande histoire, certainement en préparation pour une grande pellicule (pas de cheveux, de film). La saga est à la croisée de cinq grands sujets: Continuer la lecture

Quand l’écran brouille les images (part I) – Universite d’Ete 2010

Animée par Nicolas Prissette, du Journal du Dimanche, j’ai assisté à cette conference-débat de l’Université d’Eté 2010, « Quand l’écran brouille les images, » sur des sujets très vastes autour de l’internet, la dématérialisation du monde, le poids de l’image…  Je fais un résumé (en trois parties) des points clés qui m’ont le plus frappés, avec quelques commentaires à moi en couleur.

Samuel Morillon, Cybion

Samuel Morillon, Cybion

Samuel Morillon, DG de Cybion, une société d’intelligence économique sur le Net qui fait de la veille et du conseil en communication de crise. M Morrillon a fait trois points d’entrée: (1) Il a noté que c’est bien une minorité qui fait l’opinion sur l’internet.   Continuer la lecture

Entretien de Fabrice Epelboin – ReadWriteWeb France

Voici un entretien de 34 minutes, enregistré le 7 août, 2010, autour de la Bastille, avec Fabrice Epelboin (40), éditeur et directeur de publication de ReadWriteWeb France, cofondateur de owni.fr (journalisme digital) et business angel chez TechToc TV (un web-TV traitant tous les sujets autour des Technologies et Médias en ligne).

SHOW NOTES:

Si Fabrice Epelboin est un homme plutôt apolitique — car très geek — il s’exprime avec beaucoup de passion sur des sujets hautement politiques.  Parmi les commentaires phares dans l’entretien, Fabrice discute de la révolution internet pour le marketing et suggère qu’une entreprise qui souhaite s’attaquer à sa stratégie digitale devrait s’y prendre dans la même manière que s’il souhaitait s’installer en Chine: il faut absolument comprendre que le terrain est différent, que la culture et les comportements ne sont pas pareils et qu’il faut s’adapter et s’y accommoder.  Pour les jeunes d’aujourd’hui, ils ont la capacité d’inventer et jouer avec leur personnalité en virtuel, ce qui fait que les cycles de construction de personnalité se sont beaucoup rétrécis.  Fabrice parle également du rôle de l’internet dans les prochaines élections en France et s’exprime avec fermeté sur l’importance de l’anonymat pour une démocratie et sur le net neutralité (un sujet qui lui tient à cœur et qui sera de toute évidence à la une à la rentrée).

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L’anonymat sur l’Internet : fléau ou bénédiction ?

Anonymat: Discretion ou Indiscretion ?

Anonymat: Discretion ou Indiscretion ?

Autant  l’anonymat est un principe fondamental dans une démocratie lors de la vote, est-ce que l’anonymat et le manque de vérification des sources sur l’internet créera, comme Eric Schmidt CEO de Google lui-même a dit, un « cesspool » (cloaque) de mauvaises informations ?  Est-ce que l’internet est simplement un moyen de brouiller les pistes et de confondre l’expertise et les institutions ?   A écouter Andrew Keen (auteur de « The Cult of the Amateur »), l’internet n’est pas une technologie mais une idéologie, reflétant les croyances des constructeurs de l’internet qui « questionnaient l’autorité par principe. » Continuer la lecture

Paris de la diversité — et sur TF1…

Diversite a Paris et du Premier Emploi
Dans la même journée la semaine dernière, j’ai repéré sur mon chemin au travail deux publicités qui partageaient un même thème: la diversité.

D’abord, il y avait « Paris de la diversité et du premier emploi« , le rendez-vous de l’égalité des chances, au Cité des Sciences et de l’Industrie (le 18 juin 2009, donc malheureusement c’est passé), organisé (ou bien cautionné) par la Mairie de Paris. Si quelqu’un y est allé et a envie de poster un commentaire ici, allez-y! Ensuite, plus loin sur le trottoir, je vois cette publicité de TF1:

Diversite sur TF1On se retrouve sur TF1 (le journal à 20h16)

Avec le fait que l’audience de TF1 continue à dévisser, le markéting de TF1 doit s’efforcer à retrouver un public. Dans cette publicité douce d’un couple mixte en train de regarder les actualités, ce n’est certainement pas l’image traditionnelle de TF1. Si la diversité reste une volonté en France, c’est vrai que les médias peuvent — et doivent — participer pleinement au changement.

Casser le Vélib : Publicité contre le Vandalisme à Paris

Mon intérêt pour le Vélib m’amène à poster ce billet sur une publicité que j’ai repérée dans la rue hier soir. La Mairie de Paris affiche le niveau de vandalisme contre les vélibs, avec le texte suivant:

« Casser un Vélib, c’est facil. Il ne peut pas se défendre. 16,000 vélibs vandalisés. 8,000 disparus. Vélib est à vous, protégez-le! »

C’est un pauvre résultat pour Paris. Et malheureusement, je ne vois pas comment cette publicité va avoir un impact sur ceux qui vandalisent. Comme l’image l’indique, ceux-la sont le diable… Est-ce que l’idée est que les concitoyens défendent le vélib contre les vandales? Ca me parait pas réaliste.

En tout cas, ma contribution est ce billet.

MEDEF Débat – Bâtir le leadership {français) en Europe

J’ai participé à la première heure du débat monté hier soir par le MEDEF dans le cadre de leur programme « Bâtir le leadership Europe. » La question posée pour ce débat était: « L’influence française à Bruxelles: le vrai et le faux » — A quatre mois avant les prochaines élections européenes, quelle est la réalité de l’influence française?

La salle, qui avait autour de 400 places, a débordé de participants. Le débat, animé par le journaliste économique, Arnaud Fleury, avait comme intervenants principaux: Jean Quatremer (Les Coulisses de Bruxelles), Anne Dufermont (Dir Govt et Industry Affairs, Rohm & Haas), Henri Thomé (Bouygues, Dir des Affaires Européenes), Michel Troubetzkoy (EADS), Sonia Plecita-Ridzikova (policy officer, DG des Affaires Economiques et Financieres de la CE), Bertrand Deprez (Think Tank, The Centre).

Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman, a lancé le débat avec une question : est-ce que la France apporte quelque chose de différent à l’Europe, ou, sont les objectifs de la France et l’Europe en commun? Ceux sont des questions pertinentes, me suis-je dit.

Voici le receuil de quelques autres commentaires/discours d’intérêt.

Troubetzkoy a parlé des 3 grandes périodes pour la France en Europe [en tout cas dans l’ère moderne]: (1) la période avant le marché unique avec « la belle époque de l’influence française… »; (2) l’installation du marché unique où les intérêts de l’Europe et la France ont divergé avec la mauvais résultat de Nice, le vote NON en France en mai 2005 et l’elargissement de la communauté; (3) depuis 2007, avec le renouveau d’une belle expérience, ou la France est passée d’un dispositif défensif à l’offensif.

Quatremer, qui n’a pas voté pour Nicolas Sarkozy bien entendu (car journaliste Libération), a félicité le pragmatisme de la règne européene de Sarkozy–un pragmatisme « dont seuls les Britanniques sont capable normalement. » Tout le succès des 6 mois de la présidence française de l’Europe a été tenu sur les épaules d’un seul homme. Ca veut tout dire!

Avec l’animation rhythmé, le forum était bien intéressant. J’ai noté qu’il y avait — a mon sens trop pour un débat — une grande similarité / unanimité par rapport au role de Sarkozy dans la présidence européene. La présidence française a absolument augmenté l’influence de la France — même sur le plan mondial. Mais, si on revoit la définition de leadership, n’est-ce pas un bon leader quelqu’un qui fait grandir le prochain leader? Clairement, la présidence tchèque n’a pas de bonne augure. Bon, sinon, je ne peux qu’être d’accord sur l’impressionant coup de fouet qu’a joué Sarkozy.

NetExplorateur 2009 – Conclusion par Jacques Attali

Forum NetExplorateur 2009

Jacques Attali a donné une conclusion au NetExplorateur Forum 2009.  Son intervention, disait-il, tournerait autour de la question comment est-ce que les nouvelles technologies pouvaient être une réponse à la crise?  Je vous livre le contenu de son discours (aussi fidèlement que j’ai pu).

D’abord, il a affirmé que la crise est grave, parce que nous avons un marché global sans aucun état global. Alors qu’il était positif sur le plan de relance du gouvernement Sarkozy annoncé la veille, il a dit que c’était un plan incomplet car il y avait aucun chantier sur les nouvelles technologies.

Selon Attali, le virtuel est le plus facile à développer et à avancer.  Il a parlé de trois exemples en comment cela était vrai.  D’abord la musique.  Selon Attali, la musique est le domaine virtuel par excellence. Grâce à la musique, précurseur en comment l’internet allait développer, nous avons pu constater l’évidence de la gratuité et la recherche de nouveaux modèles économiques. La dérégulation de la musique est bien réussie.  Bien sûr, le deuxième exemple qu’il a cité, c’est l’internet lui-même — et les modèles économiques intrinsèque à cette média.

En 3è, là où il y a l’évidence du mal du monde virtuel: la finance.  Attali a traité la finance, de part sa nature abstraite, de virtuel et que la déroute économique [d’aujourd’hui] était terriblement facile à prédire.

Aux États-Unis, en pourcentage de PIB, le ratio d’endettement total (tous les acteurs économiques confondus…) était de 250% en 1929.  En 2007, le niveau était à 350%.  Et puis, c’est à 500% du PIB aujourd’hui; donc, comme dit Attali, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

Avec un ton alarmiste, Attali a prévenu: la dernière fois que nous avons expérimenté ce niveau de décroissance économique au niveau mondial et ce risque d’inflation est né le régime de la Wehrmacht.  Une résurgence de socio-nationalisme pourrait virer vers la naissance de plus de dictatures.  Qu’est ce qu’il faut pour l’éviter, selon Attali?

  • Une grande organisation – étatique – international pour réguler la finance.
  • Un grand projet vert.
  • Un projet social et démocratique.

Sinon, on tombera dans la dictature.  Il a dit que le premier Keynesian était Mussolini, le deuxième était Hitler. Ensuite, il y a eu Roosevelt.  C’était un discours de choque de la part d’Attali, mais dans lequel on n’a pas entendu beaucoup sur la place que pourraient prendre les nouvelles technologies.  Attali est parle avec des grandes affirmations pour provoquer le débat.  Par contre, je n’ai pas eu l’occasion de d’entendre le débat qui aurait suivi.  Mais, en tout cas, je suis d’accord de dire que la crise pourrait provoquer plus de violence, plus de protectionisme et, plus loin, plus de nationalisme.  Espérant que la liberté d’expression, le tissage du réseau social sur le web et le bon sens nous épargnera de l’arrivée de dictatures et une dépravité sociale.

Que pensez vous des ces solutions à la crise?  Quel rôle peut jouer les nouvelles technologies véritablement?

Forum Netexplorateur 2009 – Intervention de NKM, Ministre de l’Economie Numerique

Nathalie Kosciusko-Morizet au NetExplorateur 2009Nathalie Kosciusko-Morizet est intervenue dans la conférence Forum NetExplorateur 2009, dans sa nouvelle fonction en tant que Ministre de l’Economie Numérique (officiellement, c’est à la prospective et au développement de l’économie numérique). Alors que j’ai l’habitude de la voir sur le développement durable, elle me paraissait tout aussi crédible et pertinente sur ce domaine important.

Elle a cité 4 grands chantier sur lesquels elle souhaite voir des avancées en France:
Achats et consommation (c’est un peu « bateau » comme elle l’a dit)
Transport – comment rendre plus efficace la fluidité du trafic (ça serait tellement mieux si les technologies parvenaient à nous prévenir comment éviter les embouteillages, quel fil prendre au péages…)
Social / Éducation – amener le numérique aux écoles et dans l’éducation des enfants; permettre aux personnes âgées de rester chez elles…
Domotique – la technologie qui permet de mettre en communication tous les objets du quotidien (équipement informatique, ménager, approvisionnement…)

Restant modeste dans l’ambition, a-t-elle dit, car la technologie ne sera pas la panacée pour la crise. En revanche, la révolution technologique peut quand même aider fortement.

NKM a encouragé la participation de tous, disant si la technologie numérique va nous aider, il faut que ça soit au sein de chaque société et chaque foyer que nous devons aller chercher des relais de croissance.

Dans une installation de bornes et d’antennes partout pour rendre toute la France « wired » ou connecté, elle a cité que bon nombre de personnes et parties prenantes qui ont des inquiétudes. Elle a parlé de l’inquiétude des citoyens parce que les antennes pourraient faire baisser le prix de leur maison, les consommateurs craignent les ondes électromagnétiques, et les opérateurs ne savent pas dans quelle direction aller encore – tous sont inquiets, donc, comme elle l’a dit, c’est le bon moment de se parler…Ainsi, NKM a annoncé hier matin la création d’une Grenelle des Antennes… (en format table ronde avec tous les acteurs, mais le contenu n’a pas encore été formalisé), certainement inspirée par le succès de la Grenelle sur l’Environnement. Dans les deux cas, elle y a un pari social, culturel et économique. Ca me parait une bonne idée.

La Ministre était comme d’habitude très « elle-même » avec plein de répartis, y inclu son constat que, quand tous les hommes panellistes avaient droit à s’assoir mais qu’elle devait rester debout, elle a dit une phrase autour de: alors, là, on voit que c’est encore une fois un évènement créé par des hommes pour des hommes… Cela a provoqué des applaudissements. Tout comme sa robe qui fondait dans le fond dans cette salle au Sénat (voir la photo en haut — merci Eric Blot), l’aventure numérique est un aventure qui correspond bien à Mme. Kosciusko-Morizet.

Retour au Franc Français en 2009?

Manifestation pour le vieux Franc Francais

Le 17 février 2009, ils prévoient une manifestation à Paris pour exiger un retour au franc français. Près de dix ans après son arrivée, des fervents du vieux franc sont toujours en manque. Une action rétrograde par des militants réactionnaires sans doute. Apparemment, cette manifestation est annuelle (sur la même date du 17 février — voir ici pour un commentaire approprié pour celui en 2006). Un état d’esprit un peu triste dans les temps qui courent.