Comment un dirigeant peut devenir un « Exécutif Digital » ?

Ceci est basé sur un discours livré aux Anciens (ou Alumni) de L’Oreal, lors d’un petit déjeuner à Paris récemment. Il s’agit de ma vision de la digitalisation des dirigeants : pourquoi et comment un dirigeant peut devenir un exécutif digital.

Ces jours-ci, beaucoup de dirigeants s’accordent tous à dire :

il faut aller vite vers le digital… que le digital est très stratégique. »

executif digital - myndset

« Ecoutez-moi les gars, c’est stratégique ! « 

Les Excuses

Mais quand il s’agit eux-mêmes de se mettre au digital (blogger, tweeter…), ils se contentent d’une liste d’excuses telles que : Continuer la lecture

Free wifi à bord? Les attentes du consommateur et le voyage consommateur

Eurostar, dans lequel je voyage fréquemment, m’a envoyé un email qui promettait un service « conçu pour moi » ! Des bonnes nouvelles, je me disais. Le voyage consommateur va s’améliorer ?

Eurostar free wifi - myndset digital strategyEn lisant rapidement la suite, je vois avec beaucoup de joie: le wifi gratuit.

Eurostar free wifi - myndset digital strategy

Comme je voyage régulièrement sur l’Eurostar, je me demandais comment ça se faisait que je n’avais pas repéré cette belle nouvelle à la gare récemment. Ainsi, je lis un peu plus attentivement l’annonce: il s’agit en fait d’un réaménagement avec une nouvelles flotte de rames en 2015. Non seulement, le wifi ne sera pas dans le train lors de mon prochain voyage, mais la nouvelle flotte ne sera opérationnel que « fin 2015. » Autant dire que ça pourrait venir début 2016 et nous n’en saurons pas plus.

Les attentes du consommateur

Le défaut de cette annonce est de penser que cela parait une bonne nouvelle pour le consommateur. Pour l’Eurostar et son équipe d’ingénieurs, avec son planning industriel, il est tout à fait possible que ce timing (fin 2015) semble comme demain. En revanche, pour le voyageur — le consommateur — c’est plus un rappel que le wifi n’est toujours pas disponible. Pour un consommateur qui voyage entre Londres et Paris pour le business, être connecté n’est plus une option. Et, nous savons pertinement que c’est possible techniquement. Le wifi est depuis longtemps disponible sur les trains de Thalès (le Groupe Thalès gère l’Eurostar aussi), sur le Shinkansen (le train au Japon qui roule à 320 kmh), le ICE (équivalent au TGV) en Allemagne, sur Amtrak, la ligne ferroviaire du côte Est aux Etats-Unis, pour ne pas oublier dans presque tous les les bus en Suède et en Californie (pour citer quelques exemples). Ainsi, on doit comprendre que techniquement, c’est possible.

Le voyage consommateur

Quand le management se met ensemble à réfléchir au « voyage consommateur, » il faut commencer par se mettre véritablement à la place du consommateur, dans son contexte, avec ses préoccupations et ses outils. Autrement, on n’arrive pas à se décider et se mobiliser pour faire les efforts nécessaires (y inclus le timing) pour vraiment satisfaire son client. Ainsi, on propose un wifi qui apparaitrait, dans les meilleurs de cas, en 12 mois. Et l’expression anglaise, « Time is Money, » prend toute sa valeur.

 

 

 

Twitter pour les Entreprises [infographie erronnée] – Dynamique ou Dynamite Entrepreneuriale?

L’infographie est un outil remarquable pour présenter des informations de façon ludique et créative. On en voit de toutes les couleurs ces jours-ci, vraiment….

Infographiquement parlant

Parmi les déboires, nous pouvons tomber sur des infographies avec des faits plus au moins justes, sans source, voire sans sens et complètement faux.  Ceci est d’autant plus alarmant quand l’infographie apparait dans un magazine de renom, et est produite par des journalistes professionnels.

Twitter pour les Entreprises

Dans le magazine Dynamique Entrepreneuriale (No. 42, Sept 2013), ils ont une double page dédiée à Twitter pour les Entreprises, un sujet qui me tient à coeur.

Dynamique Entrepreneuriale, Twitter pour les Entreprises, The Myndset digital marketing

Désolé pour la qualité de la photo — effet voyage !

La seule source (asterisk!) citée par Dynamique Entrepeneuriale est BuddyWeb*.  En recherchant, je trouve que cette agence est en effet l’auteur de leur propre infographie.    Une première erreur pour le magazine est de ne pas citer la date de ces informations, car l’infographie initiale a été publiée par BuddyWeb en mars 2013.  Cette édition de Dynamique Entrepreneuriale est apparue en septembre, donc six mois plus tard, autant dire dans le monde de l’internet, presque un demi-siècle, n’est ce pas ?  Sur aucune donnée apparait une référence ou source.  Pour beaucoup des chiffres, nous ne comprenons pas s’ils concernent la France ou le monde — si ce n’est par déduction.  Pour la répartition des âges (caisse en bas à gauche), ils font abstraction du dernier 3.5% pourcent « autres. »  Par ailleurs, en terme de pédagogie, ne peut-on pas qualifier quelques terminologies ?  Par exemple, c’est quoi un compte actif ?**  Je note que les derniers chiffres les plus récents que j’ai pus trouver, gràce à BusinessInsider, voisinent plutôt autour des 200 millions de comptes Twitter actifs.

La bataille des sexes

L’erreur la plus flagrante est ci-dessous:

Dynamique Entrepreneuriale, Twitter pour les Entreprises, The Myndset digital marketing

Et les 20% manquants?

Je suis peiné par cette infographie d’autant plus que je pense que Twitter est un outil formidable pour les entreprises et les dirigeants.  Mais, pour arriver à convaincre le management sur le serieux et l’intérêt de Twitter, il faut utiliser des chiffres qui parlent et qui sont credibles.

*Je suis désolé de cibler cette jeune agence, car je voudrais promouvoir les start-ups. Dans cet article, je porte mon attention et critique davantage sur le magazine.
** Un compte actif est un utilisateur qui utilise Twitter au moins une fois par mois.

T’as fait quelle école? Le CV des cadres et les critères de sélection

Leadership et l’éducation

Identifier un dirigeant n’est pas tâche facile. Établir les critères de sélection des cadres, et futurs dirigeant est une tâche délicate pour tout département des relations humaines. Chaque culture, chaque pays et même chaque entreprise montre ses préférences de recrutement, et développe des liens avec certaines écoles et/ou universités.

L’école comme critère DE SELECTION à 50 ans

Partout dans le monde, les meilleures écoles sont perçues comme des valeurs sûres d’identification des meilleurs candidats et candidates. Ces établissements agissent comme les réseaux sociaux et les élèves sont, espérons-le, amis pour la vie. Cependant, il arrive un moment dans une carrière où l’évolution doit tout simplement être fondée sur des actions et des résultats. En France, en revanche, il est une habitude persistante d’annoncer les changements de direction et promotions avec la formule suivante (voir l’extrait du magazine Challenges ci-dessous):

Personne, âge, diplôme d’une certaine grande école, a été nommé à un nouveau poste …

Le CV commence avec les études et continue avec les études…

Dans la dernière édition de Challenges le magazine hebdomadaire d’affaires en France, il y a une colonne réservée aux récents changements de direction de plusieurs grandes entreprises françaises.

Nominations Challenges les critères de sélection France, The Myndset Marketing Digital

On pourrait croire que les accomplissements seraient mentionnés. Mais il n’en est rien. Par ailleurs, pourquoi faut-il citer l’âge? Le diplôme est il toujours d’actualité? J’aimerais comprendre pourquoi il faut continuer d’insister autant sur l’école, ou plutôt la grande école, car si seules les prestigieuses sont mentionnées. Voici ce qui serait écrit aux Etats-Unis si les journalistes avaient le même point de vue:

Nominations Challenges references les critères de sélection France, Challenges Etats Unis References, The Myndset Marketing Digital

Le rôle durable de l’école dans le CV du dirigeant

En France, il y a une fascination perpétuelle avec l’école fréquentée comme si cette école définissait à vie. Certes, les écoles sont la fondation professionnelle. Elles restent la pierre angulaire des réseaux sociaux (le plus célèbre des réseaux sociaux a commencé sur un campus universitaire). Cela dit, nous ne sommes pas fait seulement par le nom de l’école. L’autre élément qui se distingue est l’importance de l âge. Sur les neuf dirigeants cités dans Challenges, un seul a plus de 52 ans. Le reste se situe entre 41 et 52 ans. Quand verrons nous des plus jeunes, et des non-diplômés (« self made man » ou bien « woman ») ?

[Dans l’échantillon américain ci-dessus, je note qu’il n’y a pas de femme. C’est malheureux, mais j’ai aussi eu du mal à trouver des femmes sans diplôme en haut de la hiérarchie aux Etats Unis, (il y a plus à dire sur ce sujet, n’est ce pas ?)]

N’est-il pas temps de modifier certaines habitudes en matières de critères de sélection en France ? {Cliquez ici si vous êtes d’accord, pour le tweeter !} Vos réactions?

Le sens au travail – Guest post par @Yendial

Le sens amène à la satisfaction*

Bien sûr, Melty (jeune start-up) représenté sur le plateau au Hub Forum 2012 par Alexandre Malsch, son jeune dirigeant, est dans cette lignée : petite entreprise qui monte, ambitieuse, salaires 25% moins élevés au recrutement, travail intense à l’image de l’investissement des jeunes dirigeants.  Mais si le salarié tient bon, s’il croit au projet, il sera récompensé par une expérience extraordinaire, et finalement, un salaire en augmentation. Melty travaille aussi en open space, très à la mode à une époque, pourtant très fatiguant et bruyant.

Françoise Gri de Manpower a rappelé que la majorité des jeunes ne sont pas dans le cas Melty. La majorité des jeunes ne savent pas quoi faire, errent de CDD en CDD, et sont au total inadaptés au marché du travail, alors que certains postes à pourvoir restent sans candidat. Jeunes mal formés, déboussolés, et encore trop d’entre eux qui aspirent à devenir fonctionnaires. D’ailleurs, ils ne sont pas fans des entrepreneurs. Sur plus de 10 ans, maints sondages montrent encore un pourcentage élevé de jeunes attirés par la fonction publique (Harris Interactive 2011). La sécurité de l’emploi dans un pays où la fonction publique est si forte dépasse le sentiment noble de vouloir participer aux valeurs de la République.

On recherche au final quel sens?

*Cette série de posts par Yendi Dial est inspirée par la participation au Hub Forum 2012. Yendi travaille au Myndset Company

Le soif d’apprendre partout – Guest post par @Yendial au Hub Forum

et apprendre tout le temps

La Génération Y exprime ce sentiment plus fortement : il faut pouvoir apprendre partout, tout le temps. C’est le résultat de la société en 2012 : plus ouverte, plus immédiate, et aussi plus « consommatrice de bonheur » (sans entrer dans un débat philosophique sur la société de consommation et le bonheur où Luc Ferry le ferait mieux que moi).

Travailler, c’est apprendre. Au-delà de l’expertise professionnelle, c’est apprendre à travailler avec les autres, les connaître, les comprendre et donc se comprendre soi-même.

Grandir, se développer, une route vers une satisfaction, pour ne pas employer un mot plus ambitieux : le bonheur. Finalement, l’objectif de toute la vie est le bonheur et il se trouve aussi dans le travail, souvent plus facilement que dans la vie personnelle.

La question stratégique qui se pose : comment allier l’apprentissage — voire le bonheur — aux résultats ?

*Cette série de posts par Yendi Dial est inspirée par la participation au Hub Forum 2012. Yendi travaille au Myndset Company

Entretien avec Louis Dugas (#RH): Comment faire bouger les hommes et femmes en entreprise?

Show Radio Minter Dialogue émission #75

Cet entretien est avec Louis Dugas, un professionnel remarquable en Ressources Humaines, Communication et Organisation qui j’ai rencontré grâce à ma participation dans le Think Tank, InnoCherche, mène par Bertrand Petit. Après avoir travaillé dans des groupes tels que DMC, LVMH, Lafarge, Antalis, Louis a créé son cabinet de conseil en 2002 où il accompagne les entreprises dans la transformation et la croissance. On partage une grande passion en commun: comment mettre l’humain au cœur de la stratégie.  On y parle de concepts d’authenticité et translucidité face aux enjeux d’actualité pour le top management et les Ressources Humaines.

Pour joindre Louis Dugas:

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TGIM – Mots cles de la Generation Y {Guest post par Yendi Dial}

T.G.I.M.*

TGIM- Thank God it's Monday, The Myndset Marketing Digital and Brand StrategyQuoi? Un nouvel acronyme?  TGIM a été présenté par Alexander Malsch, 27 ans, et fondateur de Melty (« Y pour Young ») au Hub Forum 2012.  Il nous y a expliqué ce que veut dire TGIM : Thank God It’s Monday : Dieu merci, c’est lundi! (au lieu de TGIF Thank God It’s Friday). Un lundi au travail, et on aime ça ! Le plaisir, le fun sont des notions pivots des valeurs de la Génération Y. De tout temps, les jeunes ont aimé le plaisir, normal, non ? Dans ce cas, il s’agit du plaisir au travail. Ce n’est pas la première fois que le plaisir se vit dans le quotidien du travail puisque le travail est aussi le lieu de la socialisation. Travailler, c’est apprendre. Au delà de l’expertise professionnelle, c’est apprendre à travailler avec les autres, les connaître, les comprendre et donc se comprendre soi-même Depuis le début de ma vie professionnelle, ma philosophie a été de me lever le matin heureuse d’aller travailler. Ce n’est pas une punition. Mon objectif n’était pas le weekend ou les vacances. Bien sûr, il y a des aspects plus ou moins drôles comme dans tout, mais globalement, c’est le fun. D’ailleurs à bien y réfléchir les dimanches moroses, grisâtres à la maison étaient suivis par le lundi retour aux collègues, aux objectifs de la semaine, à l’action, etc.… Le travail est un moyen de grandir, de se développer, une route vers une satisfaction, pour ne pas employer un mot plus ambitieux: le bonheur. Finalement, l’objectif de toute vie est le bonheur et il se trouve aussi dans le travail, souvent plus facilement que dans la vie personnelle.  (A Tweeter!)

*L’auteur de ce billet, Yendi Dial, travaille au Myndset Company.

HUB Forum 2012: Flexibilité au Travail {Guest Post par Yendi Dial}

Guest post par Yendi Dial

Manager la Génération Y

J’ai eu la chance d’assister au deuxième jour du Hub Forum, édition 2012.  En particulier, j’ai assisté au panel de discussion autour du thème « Manager la Génération Y ».  Dans le panel, il y avait Françoise Gri de Manpower, Yves Grandmontagne de Microsoft, Alexandre Malsch (fondateur) de Melty, ainsi que David Abiker, modérateur et journaliste chez Europe 1 et Canal +. Je ne vais pas revenir sur le sondage IPSOS fort intéressant en lui-même, mais je voulais ajouter quelques points à la discussion sur l’analyse de la Génération Y et de son rapport au travail. J’ai voulu faire un retour en série sur certaines des idées présentées.  Chacune sera présentée en forme de vignette.  En voici la première.

Flexibilité

Si la Génération Y cherche le fun, elle a aussi conscience qu’elle doit anticiper les hauts et bas de la vie, et ne pas rester attachée à un employeur.  La flexibilité (vu pour certains comme un manque de loyauté) fait partie de l’évolution qu’elle anticipe plus que les générations précédentes. Elle a toujours entendu parler de « crise » et de récession ; elle a vu les parents ou proches perdre leur emploi après des années de loyaux services. Les jeunes parlent plus facilement d’être ouvert au marché du travail qui, comme tout marché et comme toute chose, évolue. La société ne protège pas les postes de travail ; elle essaie de protéger les individus. {A tweeter!}  En France, malgré des critiques, la société « sociale » est protectrice. La « crise » de ces dernières années avec les mesures d’austérité n’est pas celle de 1929, ne l’oublions pas ; ce serait indécent.

Interview avec David Lacombled, Strategies de Contenu chez Orange

Show Radio Minter Dialogue émission #73

Cet entretien est avec David Lacombled, Directeur délégué des stratégies de contenu du groupe Orange et Président du think-tank « la Villa numéris. »  En plus de son coté visionnaire, David est un homme d’une grande finesse. Je suis sûr que vous serez étonné d’entendre sur quoi il travaille chez Orange. C’est un projet d’avenir qui devra voir le jour fin 2013: un travail collaboratif sur la digitalisation du livre français.

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