Quelques pensées sur L’Elégance du Hérisson

Hérisson ElegantQuelques pensées sur L'Elégance du HérissonL’Elégance du Hérisson – Un billet écrit par Yendi

Muriel Barbery a écrit un roman à succès « L’élégance du hérisson, » aux éditions Gallimard. Je l’ai lu grâce à ma kiné, une jeune femme Charlotte qui a avoué n’être pas entrée dans les pensées profondes du livre.
Moi si. Voici deux de mes pensées profondes à partir de celles de l’auteur.

Pensée profonde numéro 3
« Les forts chez les humains ne font rien. Ils parlent. Parlent encore ».

Comme c’est vrai. Les hommes vivent dans un monde où ce sont souvent les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où la compétence ultime est la maîtrise du langage. La verbalité est un signe d’intelligence, le plus évident et parfois le plus apprécié. Je le vois à l’école jeune, très tôt, l’éloquence est une supériorité, parfois décisive dans le cours des études et des portes ouvertes.

Pensée profonde numéro 8
« Il faut vivre avec la certitude que nous vieillirons et que ce ne sera pas beau, pas gai et se dire que c’est maintenant qui importe, construire maintenant quelque chose à tout prix, de toutes ses forces. Gravir pas à pas son Everest à soi et le faire de sorte que chaque pas soit un peu d’éternité. Le futur ça sert à ça: construire le présent avec des vrais projets de vivants. »

Comme c’est vrai, comme c’est fort et beau. Malgré tout, c’est toujours trop peu et un peu trop tard. On s’est connu trop tard, toute une vie trop tard, ami de nulle part, passager de la pluie. (Paroles: Sébastien Japrisot. Musique: Francis Lai 1968 Interprète Nicole Croisille). Et tellement vrai pour notre concierge.

Pluie d’été. Le livre a d’ailleurs un corps de chapitres intitulé « Pluie d’été. » Et ce n’est pas pour rien.

Dans l’imaginaire humain, dans son « subconscient », l’arrivée du grand Amour (ou plutôt du grand désir, celui qui prend le corps entier, et donc le sexe) commence toujours par une pluie d’été, grand pouvoir symbolique d’un début de Vie, comme si l’inconscient humain collectif ancrait le début de la vie à l’eau et la chaleur, la pluie d’été. Pour notre concierge, cette pluie d’été finit sa brève passion amoureuse, l’apogée est déjà la fin.

Ce livre je l’ai lu grâce à Charlotte et je publie le blog pour Isabelle une autre jeune femme que j’ai rencontrée lors de notre voyage en Haute Egypte. Oui la vie est injuste. Notre concierge a à peine eu une porte entrouverte de quelques millimètres de bonheur. N’oublie pas, elle n’a que l’élégance du hérisson, ça ne pouvait pas finir autrement, notre concierge est socialement et esthétiquement condamnée et hérissée.

La vie est injuste pour beaucoup. Pour tous, la vie est faite de rencontres, d’émotions (comme celles de la haute Egypte face à 5000 ans de nous) mais aussi pour certains d’élégance – aujourd’hui c’est celle du hérisson.

4 réflexions sur « Quelques pensées sur L’Elégance du Hérisson »

  1. L’être humain trop emmuré dans son moi ne perçoit pas la liberté .
    j’ai compris que d’être dans le confort n’est pas être dans le bien-être.
    le confort demande toujours plus de facilités le bien-être recherche l’harmonie se met en quête de tranquillité du corps et de l’esprit.
    la paix intérieur celle que nous recherchons tous est,un espace ou les questions ne ce posent plus …
    merci de m’avoir donné l’envie de lire ce livre .
    je reviens vers toi des que je l’ai lu.

  2. Nous le savons, la vie est injuste mais tu as raison, philosophiquement
    elle avait atteint son objectif, sa raison d’être. Puissons-nous
    trouver au fond de nous mêmes la sérénité qui nous fera accepter de
    « lâcher prise » contre nous mêmes, c’est pour moi un vaste sujet.

  3. Chère Yendi, je suis d’accord, ce livre est magnifique, je l’ai lu l’été dernier, beaucoup d’inspiration et des mots sublimes. Sur la richesse de l’amitié, le pouvoir transcendant de l’amour. Et une très fine analyse sociologique (très parlant, pour toi qui habite le 17ème, certainement). Quant à l’injustice : oui, et pourtant la capacité au bonheur est souvent, je l’ai remarqué, inversement proportionnelle aux acquis « privilégiés ». Je rentre du Brésil où une fois de plus j’étais choquée de constater combien les « possédants » se plaignent et sont névrosés…

  4. Salut Yendi

    Je me balladais sur le blog, quand j’ai lu ton commentaire sur « l’élégance du hérisson » c’était il y a déja deux mois mais moi, je commence seulement le livre. Il est vrai que la pensée profonde N°3, est pertinente.
    Ce n’est que le reflet de notre société. Je trouve que c’est même le pendant de l’image.Je me suis rendu compte, que les personnes qui ont profondément développé leur art de la communication (je dis bien développé, c’est à dire du coatching, des conseillers etc…Car rare sont les orateurs innés)et que si de plus, ils sont grands, beaux, bronzés et en pleine santé, ils deviennent l’arme absolue, dans quelque domaine que ce soi. Capable de fédérer le plus grand nombre, en les abreuvant de paroles, sans jamais leurs donner les actes. Peut être même, ils atteindront des sommets. Jamais dissimulation de l’inaction, n’a été aussi bien caché derrière un voile de jabotage. Et jamais pensée n’a été aussi d’actualité…
    Porte toi bien.
    Philippe

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