Pour soigner votre eRéputation
Cyrille Chaudoit et moi avons animé ensemble la position du CONTRE KLOUT dans un débat classique au cours des Assises des Médias Sociaux à l’Hôtel Napoleon. J’ai pensé opportun de poursuivre avec un podcast entretien car Cyrille est PDG et co-fondateur de Scanblog (avec Christophe Fiorito), une agence qui s’occupe de l’eRéputation. Dans cet entretien, nous avons discuté des conseils pour mieux gérer son eRéputation, et quel rôle peut jouer le PDG. Enfin, Cyrille nous livre des conseils pour les équipes du digital marketing et quelques bonnes sources.
MDF52: Entretien de Cyrille Chaudoit, PDG de Scanblog
Les sites et personnes cités lors de l’entretien
- Market Me Suite (interface médias sociaux)
- TBWA Nicolas Bordas
- Hubspot
- Influencia News
- Genevieve Petit de Petit Web
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Crédits pour la musique : Le morceau au début est grâce à mon ami Pierre Journel, auteur de La Chaine Guitare. J’ai également une chanson que j’ai co-écrite avec mon amie à New York, Stephanie Singer: « A Convinced Man. » Celle-ci a été écrite et enregistrée dans les années 1980 (d’où la qualité dégradée de mon enregistrement).
La e-réputation fait davantage débat depuis l’ouverture du web 2.0. En effet, la multiplicité des sources d’information disponibles sur internet pose problème tant à l’internaute quelconque qu’aux personnalités de toute sorte. La gestion de l’e-réputation est cependant chose bien plus aisée pour un internaute que pour une personnalité. Cette dernière devant faire face à des commentaires multiples ne venant pas toujours de sa propre initiative.
De par la difficulté de contrôler ces flux, je remarque de plus en plus la création d’agences de conseil en e-réputation, comme Scanblog, pour les entreprises et les personnalités fortement présentes médiatiquement. Comme vous le précisez très justement, la réputation d’un PDG influence grandement l’image de l’entreprise et il est donc utile voire primordial de savoir la contrôler sur le web. Cependant, on sait que le web est aussi un vecteur d’informations difficilement contrôlable et les médias sociaux n’arrangent pas la chose…
Un PDG se doit de connaitre les rumeurs le concernant avant qu’elles enflent et ne deviennent trop encombrantes. Le but étant de s’y préparer pour pouvoir communiquer le plus justement afin d’enrayer le mécanisme préjudiciable. La communication joue donc un rôle primordial dans cet état de fait, permettant d’être proactif sur sa réputation. Le fait de communiquer par soit même, comme Nicolas Bordas, est une stratégie sûrement plus simple, quand on a du temps, mais aussi plus risqué à mon sens. On voit clairement avec la sphère politique, fortement présente sur la toile en ces prémices électorales, que cela peut être grandement préjudiciable car, en communiquant en son nom propre et en cas de dérives éventuelles, la faute reviendrait directement et principalement sur cette personne.
Dans le second cas, où une personne a peur que sa réputation soit entachée par son « ex » employeur auprès des entreprises susceptibles de l’employer, quelles sont vos méthodes de contrôle ? Ceci ne relève pas plutôt de la sphère juridique, si ce qui est dit est faux ? Dans ce cas, travaillez justement en relation avec eux pour dépister les preuves de rumeurs potentielles nuisant à l’employé ?
Enfin, le point où M. Chaudoit a tout à fait raison est l’importance de la non dispersion de sa réputation. Être présent sur l’ensemble des réseaux sociaux multiplie les risques liés à sa réputation. Il convient de trouver le juste milieu entre sa présence sur le web et le contrôle qui en découle. Rien n’est pire pour sa e-réputation qu’un profil laissé à l’abandon car pas suffisamment de temps pour s’en occuper. Cependant, les réseaux sociaux ne proposent pas les mêmes services (LinkedIn permet un profil professionnel tandis que Facebook est plus personnel) et il est donc utile de les choisir selon l’intérêt qu’il nous procure et non pas selon l’obligation de sur-présence médiatique sur la toile.
Merci en tout cas pour ce podcast très intéressant.
Bonne chance pour la poursuite de vos entreprises respectives.
Cordialement,
Benoit Toquet
Bonjour Benoit et merci pour ce commentaire riche. J’aime bien le postulat initial que le problème est plus important pour une personnalité par rapport à l’internaute lambda; cependant, la publicité c’est ce que recherche la personnalité généralement. Alors, c’est le bon problème à avoir! En effet, il faut le gérer et, au moins au démarrage, il serait approprié d’avoir de bons conseils, voire une agence à ses cotés, pour mieux comprendre les mécaniques.
Par rapport à la stratégie de Nicolas Bordas de s’occuper de sa propre présence, il est une question de choix d’utiliser son temps pour le faire… Si on l’estime important, on trouve le temps pour y consacrer.
Bonjour Benoît. Merci pour vos remarques.
Voici quelques réponses et précisions de ma part.
Si je partage votre avis sur le fait qu’une personnalité est par définition plus exposée que l’internaute lambda, je ne pense pas pour autant que la gestion de son e-réputation soit plus aisée pour l’anonyme. Car par « gérer » il faut bien entendre à la fois « activer » et « protéger ». On a trop tendance à réduire l’e-réputation à son acception défensive.
Il est vrai que, de fait, pour canaliser les flux d’information toujours plus riches sur les médias sociaux, des professionnels, outillés et expérimentés deviennent indispensables. Pour rappel, Scanblog existe depuis près de 7 ans maintenant !… Mais encore une fois, la veille est autant utile pour mesurer la côte de popularité de la personne que pour détecter quelque rumeur négative.
Concernant dans mon ée exemple le dirigeant ayant souhaité auditer sa réputation suite à son départ de sa précédente entreprise, notre métier s’arrête à la veille et au conseil. Pas aux actions en justice. Même si ce type de recours peut le cas échéant faire partie de nos recommandations en cas de force majeure.
Enfin, comme vous le soulignez, le facteur temps est déterminant. Nous en manquons tous. Pourtant, il est aujourd’hui possible d’organiser l’information, et surtout il faut se fixer des priorités et ne pas imaginer tout suivre et tout traiter. Là encore, une petite formation aux bons outils et aux bonnes pratiques peut s’avérer redoutablement utile ! 🙂
et meilleurs voeux à tous pour 2012 !
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