Voici mon 2è billet sur la soirée débat du MEDEF (1er billet ici), avec des citations prises au volet et quelques commentaires de mon coté. Pour les titres des personnes citées ci-dessous, vous pouvez faire référence à mon 1er billet.
En période de crise, Yves-Thibault de Silguy (Vinci) a souligné l’importance d’être proche du terrain. Mais, l’ironie est que la réduction des budgets voyage dans le contexte de la crise limite le contact terrain. Plus tard dans la soirée, Benoît Potier (Air Liquide) a continué en disant qu’on vit une période « au bureau »; non pas sur le terrain où il faut être. Il faut sortir, sinon on se dessèche. Je dis, alors, il existe un moyen intéressant de compenser à travers le virtuel, mais ça nécessite des investissements (des deux côtés) et de la formation pour être réussi. L’email, les réseaux sociaux, la vidéo conférence et même la lettre à l’ancienne écrite à la main… Rien ne remplace le contact réel, mais au moins c’est plus « écolo » de passer par le tuyau internet. Comme dit mon ami, Philippe, « on aura au moins la chance de ne pas se taper la tête au plafond. » Il reste essentiel de ne pas se réfugier dans les tours d’ivoire, pour faire le tour des clients.
Eric Michoux (Galilé) a dit, très justement, que la crise met en lumière et segmente les sociétés qui ont a un bon management en place, une véritable stratégie et vision versus ceux qui n’en ont pas, qui sont dans la médiocrité. C’est probablement aussi vrai pour les marques aussi. Les marques qui sortiront mieux, sont celles qui avaient une vraie identité, un ADN fort, un sens et un attachement fort avec ses consommateurs.
Pierre Bellon (Sodexho) met plus d’importance dans le management sur la Quotient ÉmotionnelFacile à dire, mais dans les faits, et reconnaissant la nature humaine, il faut des processus différents, ne serait ce que pour combler l’échelle socio-géographique, mais aussi les contraintes liées aux flux de communication plus étendus… (Q.E.) que le QI. J’étais bien surpris de l’entendre, mais je suis entièrement d’accord. Il a aussi dit qu’il ne devrait exister de différence entre l’attitude dans une Petite, Moyenne ou Grande Entreprise.
Frédéric Sanchez (Fives) a expliqué que, dans la période de crise, il est essentiel de penser et agir à moyen terme et non pas à court terme. Sanchez a déclaré que la « bonne » solidarité entre les entreprises en Allemagne et au Japon n’existe pas en France — notamment, il a dit, quand on voit le comportement des acheteurs des grandes entreprises vis-à-vis les PME. Il est certain qu’il existe un espèce de solidarité japonaise, mais il me semble dangereux de supposer que cette solidarité est la clé de sortie. La solidarité n’est pas la solution, selon moi. Plutôt, il faudrait rechercher les opportunités de collaboration, faire de la co-création, des ententes et coopérations donnant-donnant (« win-win »); sinon, dans un monde où la survie est en jeu, au final, l’égoïsme l’emportera et ainsi la solidarité ne sera pas acceptable pour les actionnaires.
Pendant la conférence, Mme Parisot a décidé de montrer un vieil extrait d’un entretien télévisé d’Antoine Riboud (Danone) disant que « tout patron de grande entreprise devrait aussi gérer une PME… » L’expérience d’être entrepreneur a, en effet, souligné pour moi l’importance de la qualité de vos partenaires, votre personnel car il y existe un tel besoin l’un de l’autre (structures minimalistes) qu’on ne peut pas accepter la médiocrité, le polissage des opinions ou pire encore des politiciens, etc.
Claude Bébéar, l’ex-patron d’Axa, a terminé le débat sur la rémunération, « qu’un grand bon patron n’est jamais trop bien payé, mais un patron quelconque est toujours trop bien payé. » Aussi, il a dit: « C’est plus facile d’être un patron d’une grande entreprise que d’une petite, car dans une grande entreprise on peut se planquer plus facilement. » Là-dessus, je pense que l’expérience est juste différente et dépend forcément de la personnalité de chacun et l’environnement. Le patron du PME a tendance à vivre du jour au jour, mais a plus de liberté … de s’exprimer, plus de flexibilité de changer l’action et la direction. Le patron des grandes entreprises doit savoir communiquer sa vision et mobiliser les forces dans le bon sens, et ça c’est un autre art.
Vos réactions? Rejoignez-moi avec vos commentaires! Commençons un dialogue!
#MEDEF #PME