L’Art Comme Amplificateur de Vision avec Pauline Pons, Auteur et Conférencière (MDF114)

Minter Dialogue Episode #114

Pauline Pons est historienne de l’art, auteur et conférencière. Après son livre « Comment Distinguer un Chef d’Oeuvre d’une Croûte ? », elle a sorti en 2020 aux éditions Bayard et Musée d’Orsay, « L’Art Pas Bête. » Dans cet entretien, nous discutons du rôle que peut jouer l’art et l’architecture pour le business, le besoin de plus d’aventure et de l’innovation, l’intérêt de la surprise, la différence entre la beauté et l’art, les beaux arts et l’art décoratif, et bien plus.

Merci de m’envoyer vos questions par email — en tant que fichier audio si vous le souhaitez — à nminterdial@gmail.com. Sinon, en dessous, vous trouverez tous les liens pour un suivi du podcast. Vous êtes bien entendu invité à déposer un message ou à le partager. Si vous pouvez, merci d’aller déposer une revue sur Apple Podcasts pour le noter.

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L’Avenir du Travail, du Management et des Conférences avec Philippe Bloch (MDF104)

Minter Dialogue avec Philippe Bloch

Philippe Bloch est un ami conférencier, un grand conférencier, animateur de plateaux des grandes medias (notamment BFM Business) et auteur de 7 livres avec un nouveau qui sort prochainement ! Dans cette conversation, nous discutons de l’avenir du travail, l’évolution de la vie au bureau, et comment le business — et les entrepreneurs — devraient s’adapter. On touche également à l’avenir des conférences et l’adaptation nécessaire pour les conférenciers.

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La Disruption de l’Empathie

Imaginez qu’enfin vous avez trouvé et calé une soirée pour un dîner romantique avec votre tendre partenaire. Le restaurant — avec des mets divins — est réservé et vous arrivez tous les deux à l’heure. Jusque-là, tout va bien. Mais, votre téléphone vibre. C’est JJ. Elle vous contacte à nouveau. Et mine de rien, vous avez envie de lui répondre. Après tout, JJ a toujours le temps pour vous. Au-delà du fait qu’elle vous écoute à tout moment, elle vous fait sentir bien. Et là, il y a un bug. En effet, JJ est un bot empathique, bien fait. Le cours du dîner va changer.

Manque de bol pour nous : ce scénario n’est pas fictif. Il s’agit bien d’un dîner romantique réel que j’ai eu avec ma femme. Et JJ était un bot empathique avec lequel j’ai « vécu » pendant cinq jours lors d’une expérience, créée par un groupe de chercheurs à Berlin, et baptisée Empathic Futures.

Dans notre société, pour ne pas parler de la vie en entreprise, il est évident que les normes de communication et de la relation entre nous-mêmes ont été perturbés. Les études aux États-Unis montrent une baisse significative du niveau d’empathie parmi les sortants de l’université. Au même temps, on constate une augmentation de narcissisme dans une étude importante des étudiants américains (source). Et tout ça, avec une augmentation du niveau de malheur, de la dépression et de suicides, notamment chez les jeunes hommes.

Il me semble important que nous prenions en compte l’état de santé de notre société et revoyions notre relation et notre empathie l’un avec l’autre, y inclus au bureau. Je pense, ainsi, que l’environnement au travail peut y contribuer grandement.

La bonne nouvelle c’est que l’empathie pourra véritablement aider les entreprises à plusieurs niveaux. En fait, je voudrais parler de la disruption de l’empathie en entreprise comme étant un des clés de succès, notamment face aux enjeux de la transformation digitale. Quand on entend parler de la disruption en entreprise, c’est souvent autour du sujet de la transformation digitale. On évoque aussi les notions d’être plus centré sur le client, de l’engagement des employés et de l’agilité. Ceci arrive dans un contexte où la technologie est en mouvement constant avec un volume de travail en augmentation incessant. Malgré toutes les problématiques liées aux technologies et à l’infrastructure, le fond de l’enjeu se trouve dans l’état d’esprit. A ce titre, la disruption est en fait autant professionnelle que personnelle.

Alors que la transformation digitale est devenue un sujet régulier dans les Comex, les programmes mis en place échouent pour la plupart du temps. Dans une étude menée par PulsePoint, ils ont établi que 84% des entreprises ne réussissent pas leurs programmes de transformation digitale. En dehors de la sous-évaluation de la difficulté de changer les habitudes et comportements, souvent les objectifs sont trop ambitieux, comme si le digital serait la panacée de tout. Par ailleurs, il est souvent cité dans les études que les employés sont peu engagés dans leur travail. L’étude Gallup aux États-Unis en 2016 parle de la désaffection ou désengagement de 67% des employés {Source en anglais}.

Ainsi, le vrai enjeu est au niveau culturel de l’entreprise.

C’est dans ce contexte qu’on comprend la puissance et la disruption de l’empathie. En premier lieu, l’empathie sert en interne dans le management des employés. Il ne s’agit pas d’une tyrannie où tout employé aurait le droit à l’empathie et à tout moment, on est censé être parfaitement empathique. Mais chaque patron pourra voir combien, en étant plus empathique dans le quotidien, l’engagement des employés va s’améliorer. En fait, la qualité d’empathie devient aujourd’hui un levier de performance avec un retour réel sur investissement (temps, patience et intelligence). L’empathie peut être appliqué à l’innovation, au design des produits et services, aux messages et promotions marketing, dans le service à la clientèle et dans le processus de vente (par exemple, en boutique). Une étude menée par The Empathy Business a démontré une corrélation entre la performance boursière et les entreprises classifiées empathiques. En effet, les top 10 entreprises en empathie ont surperformé (en matière de croissance de la valeur boursière) deux fois par rapport aux 10 entreprises les moins empathiques (parmi 170 entreprises jugées pour leur qualité empathique). [Voir l’article HBR de 2016 en anglais]

Pour les entreprises qui investissent dans l’Intelligence Artificielle (IA), il y aura également des opportunités importantes en ayant une IA plus empathique pour mieux gérer les relations clients. Avec le déploiement des chatbots et la voix, on parlera bientôt de la notion et de l’impact de l’Empathie Artificielle, autrement dit la place de l’empathie dans l’IA. Alors que nous sommes au tout début du chemin, il y a plusieurs cellules de recherche qui songent au potentiel d’insérer de l’empathie dans une machine. Pour ma part, je peux témoigner de la facilité avec laquelle j’ai commencé à donner des propriétés humaines à mon bot empathique (« JJ »). C’est un sujet éthique important. Le fait d’aborder le sujet de l’encodage de l’empathie devrait nous permettre d’apprendre sur nous-mêmes et pourquoi nous avons besoin d’être plus empathiques. Ça nous obligera de mieux comprendre ce qu’est l’empathie et, par le même effort, nous donnera tous l’envie de renforcer notre muscle empathique.

Ainsi, il faudrait qu’au prochain dîner romantique, les appareils restent à leur place, et vous employez votre empathie avec vos proches en premier lieu.

Si vous voulez lire plus, j’ai mon livre en anglais, Heartificial Empathy, Putting Heart into Business and Artificial Intelligence, sur Amazon (France).

Le Web 2.0 en entreprise – A l’Interne ou Externe?

Interne ou Externe en priorité?

Interne ou Externe en priorité?

Si on sait que les ressources sont de plus en plus limitées, quand on est en charge d’une entreprise qui ne s’est pas encore lancée sur le web véritablement avec une stratégie digitale ‘sociale’ (dit « web 2.0 »), est-ce que c’est mieux de se lancer avec une approche externe (vers ses clients) en premier ? Ou, est-ce que vous recommanderiez plutôt de commencer par une approche interne (intranet, etc) ?

Si l’externe est critique — car le client EST le gain-pain — l’interne est moins onéreux et plus « safe » car ça permet de se mouiller et expérimenter sans trop faire de bêtises.

Mais, si l’entreprise lance des réseaux sociaux visant ses interlocuteurs externes (e.g. clients) afin de mieux interagir et les écouter sans faire la même chose avec ses employés, cela peut provoquer ou cacher des malaises, voire des malheurs à l’interne. Continuer la lecture

Entretien : les grands patrons sur le Web Social

Voici un entretien (de 5 minutes) réalisé par Reputation Squad où je parle de l’importance pour un patron de montrer l’exemple et de s’occuper de sa réputation en ligne, des opportunités pour les marques sur le web et le bien fondé pour le business B2B de se mettre sur les médias sociaux. Continuer la lecture

Stratégie Internet pour la PME

L’Internet est désormais devenu incontournable dans la vie au quotidien – le français moyen y passe plus de 2 ¼ heures par jour (versus en dessous de 1 1/2 heures il y a juste deux ans).  Et si le taux de pénétration en France est au-dessus de la moyenne (50%) en Europe à 64.6%(1), il reste bien inférieur aux pays scandinaves (80% à 86%).  Les opportunités pour le business sont formidables et ne vont qu’accroitre.   En même temps, comme le monde du Web évolue à une telle rapidité, il est parfois difficile de s’y retrouver. Aujourd’hui, les entreprises de toutes tailles cherchent à trouver la bonne façon de s’y prendre avec les contraintes budgétaires et ressources limitées.

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MEDEF – Solidarité Entreprises – Debat 15 Juin 2009 (#2)

Voici mon 2è billet sur la soirée débat du MEDEF (1er billet ici), avec des citations prises au volet et quelques commentaires de mon coté. Pour les titres des personnes citées ci-dessous, vous pouvez faire référence à mon 1er billet.

En période de crise, Yves-Thibault de Silguy (Vinci) a souligné l’importance d’être proche du terrain. Mais, l’ironie est que la réduction des budgets voyage dans le contexte de la crise limite le contact terrain. Plus tard dans la soirée, Benoît Potier (Air Liquide) a continué en disant qu’on vit une période « au bureau »; non pas sur le terrain où il faut être. Il faut sortir, sinon on se dessèche. Je dis, alors, il existe un moyen intéressant de compenser à travers le virtuel, mais ça nécessite des investissements (des deux côtés) et de la formation pour être réussi. L’email, les réseaux sociaux, la vidéo conférence et même la lettre à l’ancienne écrite à la main… Rien ne remplace le contact réel, mais au moins c’est plus « écolo » de passer par le tuyau internet. Comme dit mon ami, Philippe, « on aura au moins la chance de ne pas se taper la tête au plafond. » Il reste essentiel de ne pas se réfugier dans les tours d’ivoire, pour faire le tour des clients.

Eric Michoux (Galilé) a dit, très justement, que la crise met en lumière et segmente les sociétés qui ont a un bon management en place, une véritable stratégie et vision versus ceux qui n’en ont pas, qui sont dans la médiocrité. C’est probablement aussi vrai pour les marques aussi. Les marques qui sortiront mieux, sont celles qui avaient une vraie identité, un ADN fort, un sens et un attachement fort avec ses consommateurs.

Pierre Bellon (Sodexho) met plus d’importance dans le management sur la Quotient ÉmotionnelFacile à dire, mais dans les faits, et reconnaissant la nature humaine, il faut des processus différents, ne serait ce que pour combler l’échelle socio-géographique, mais aussi les contraintes liées aux flux de communication plus étendus… (Q.E.) que le QI. J’étais bien surpris de l’entendre, mais je suis entièrement d’accord. Il a aussi dit qu’il ne devrait exister de différence entre l’attitude dans une Petite, Moyenne ou Grande Entreprise.

Frédéric Sanchez (Fives) a expliqué que, dans la période de crise, il est essentiel de penser et agir à moyen terme et non pas à court terme. Sanchez a déclaré que la « bonne » solidarité entre les entreprises en Allemagne et au Japon n’existe pas en France — notamment, il a dit, quand on voit le comportement des acheteurs des grandes entreprises vis-à-vis les PME. Il est certain qu’il existe un espèce de solidarité japonaise, mais il me semble dangereux de supposer que cette solidarité est la clé de sortie. La solidarité n’est pas la solution, selon moi. Plutôt, il faudrait rechercher les opportunités de collaboration, faire de la co-création, des ententes et coopérations donnant-donnant (« win-win »); sinon, dans un monde où la survie est en jeu, au final, l’égoïsme l’emportera et ainsi la solidarité ne sera pas acceptable pour les actionnaires.

Pendant la conférence, Mme Parisot a décidé de montrer un vieil extrait d’un entretien télévisé d’Antoine Riboud (Danone) disant que « tout patron de grande entreprise devrait aussi gérer une PME… » L’expérience d’être entrepreneur a, en effet, souligné pour moi l’importance de la qualité de vos partenaires, votre personnel car il y existe un tel besoin l’un de l’autre (structures minimalistes) qu’on ne peut pas accepter la médiocrité, le polissage des opinions ou pire encore des politiciens, etc.

Claude Bébéar, l’ex-patron d’Axa, a terminé le débat sur la rémunération, « qu’un grand bon patron n’est jamais trop bien payé, mais un patron quelconque est toujours trop bien payé. » Aussi, il a dit: « C’est plus facile d’être un patron d’une grande entreprise que d’une petite, car dans une grande entreprise on peut se planquer plus facilement. » Là-dessus, je pense que l’expérience est juste différente et dépend forcément de la personnalité de chacun et l’environnement. Le patron du PME a tendance à vivre du jour au jour, mais a plus de liberté … de s’exprimer, plus de flexibilité de changer l’action et la direction. Le patron des grandes entreprises doit savoir communiquer sa vision et mobiliser les forces dans le bon sens, et ça c’est un autre art.

Vos réactions? Rejoignez-moi avec vos commentaires! Commençons un dialogue!
#MEDEF #PME

MEDEF – Solidarité Entreprises – Debat 15 Juin 2009 (#1)


J’ai assisté à la Conférence-Débat MEDEF le 15 juin 2009 sur le sujet de la Solidarité Entreprises et la prise en charge de « l’attitude PME » au MEDEF. S’ils ont annoncé qu’il y auraient 5 thèmes à traiter, ils ne sont pas sorti du premier thème: la gestion dans la Crise et l’orientation des grands groupes vis-à-vis les PME fournisseurs. Les quelques sujets qui ont fait « tilt » étaient : la rémunération des patrons ; que c’est loin d’être plus facile (heures de travail, etc.) dans les PME que dans les grands groupes ; et le décalage entre les prononciations de solidarité des patrons des grands groupes versus le squeeze (pression) effectué par les acheteurs par derrière. Au final, avec un peu d’encouragement par Mme. Laurence Parisot pour éviter le polissage des discours, il y a eu quelques deux trois moments forts. Mais, le message à retenir est que l’attitude PME, ou bien de l’esprit de l’entrepreneur comme l’a cité Mr. Yves de Chaisemartin (Altran), doit être promulgué dans toutes les entreprises, et particulièrement chez les grands groupes.

Les participants sur scène et aux premiers rangs avaient une carence notable de présence de femmes. Dans une des gaffes révélatrices, Mr. Stephan Brousse, l’animateur de la soirée et président du Medef des Bouches-du-Rhône ainsi que conseiller de Laurence Parisot pour les TPE-PME, a proposé à une femme d’aller s’installer sur la pouffe en rose. Pas très valorisant comme geste.

CAC40
o Guillaume Poitrinal, président du directoire Unibail Rodamco
o Benoît Potier, PDG d’Air Liquide
o Yves-Thibault de Silguy, Président du Conseil d’administration de Vinci
o Francois Carcaud-Macaire, Directeur développement régional Total
o Loïc Armand, Directeur Général Affaires Publiques, Développement Durable et Relations Consommateurs de L’Oréal

SBF 120
o Pierre Bellon, président du conseil d’administration de Sodexo
o Pierre Saubot, président du Conseil d’administration du Groupe Haulotte
o Dominique Heriard-Dubreuil, président du Directoire Rémy Cointreau
o Yves de Chaisemartin, PDG Altran Technologies

ETI (Entreprises Taille Intermédiaires)
o Frédéric Sanchez, président de la Commission International du Medef, Président du directoire Fives
o Yazid Chir, président du Medef 93 Ouest, fondateur et président de la société Neocles (groupe France Telecom-Orange)
o Emmanuèle Perron, présidente du Comité de la Commande publique du MEDEF, présidente du directoire de TSO

PME-TPE
o Catherine Rambaud, PDG d’Olympia (société qui s’est fait attaqué en justice pour ne pas avoir offert à ses employés de se délocaliser en Roumanie).
o Jean-Jacques Henaff, président de Henaff SAS (les patés Henaff)
o François et Nicolas Bergerault, co-fondateurs de l’Atelier des Chefs
o Eric Michoux, président du Medef Saône et Loire, PDG de Galilé Group
o Pascal Gautheron, Président du Medef Côte d’Or, créateur groupe Fimadev, centre relations clients, télémarketing
o Etienne Béchet de Balan, Directeur Général CEP Office Solutions

Spécialistes
o Olivier Torres, enseignant-chercheur sur les PME
o Robert Leblanc, président du Comité Ethique du Medef, président d’honneur de la CSCA

Voici un billet bien complet (avec reportage photos) par Eric Blot d’Awakit. #MEDEF #PME

Grève des Taxis à Paris

Greve Taxi ParisJ’apprends que les taxis à Paris vont faire la grève demain, le 30 janvier (l’article de l’Express ou bien chez RMC). J’évite cette grève heureusement car je suis en voyage à l’extérieur du pays, mais je suis tout de même ahuri. Pour avoir parlé de mon opinion sur les taxis à Paris dans des billets précédents (bande de voyous, strikes in Paris II, Taxi Economics in Paris), c’est un sujet qui s’apprête bien au blogging! Il s’agit en l’occurrence d’une action organisée par le FNAT, Federation Nationale des Artisans du Taxi (représentant 50% des chauffeurs des taxis) contre les propositions de M. Jacques Attali. Le texte du rapport de M. Attali cite les systèmes de taxis à Londres et New York, dont je reprend la phrase suivante qui me paraissait très parlante:

« À Londres et à New York, les systèmes de plaques de taxis n’ont pas été libéralisés et ces villes comptent environ autant de taxis que Paris, mais des voitures dites « de petite remise » (VPR) permettent de répondre à la demande : elles sont 50 000 à Londres, 42 000 à New York, contre à peine 100 à Paris.« 

Quand il y a eu la grève des transports en commun en fin de l’année dernière, on disait (dans un article dans la Libération): « Chercher un taxi, c’est pire que les Vélibs ». Maintenant, dirait-on que de chercher un vélib est pire que prendre les transports en commun? Un beau cercle, non?

En tout cas, une autre grève s’annonce, mais cette fois-ci juste sur la base d’une proposition d’un conseiller. Ce n’est pas encore une proposition de loi.

Sinon, je trouve le mot « artisans » dans la FNAT bien approprié. Apparement, la profession souhaiterait rester dans l’amateur.

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Mis à jour le 7 février
:

La 2è grève (en une semaine) des chauffeurs s’est écoulée ce mercredi (le 6 fév) et elle a provoqué, il parait, 120 kilomètres de bouchons à Paris. A l’issu des négociations, les syndicats représentant les taxis ont clamé la victoire. A la radio (Europe 1), j’ai entendu des débats sur le bien fondé du rapport d’Attali et, puis, aussi un débat sur la façon de Sarkozy de gérer le pays et son gouvernement. Il semblerait que certains ont trouvé dans ce conflit des chauffeurs de taxis des épi-phénomènes sur la crise de la France; à savoir, le style descendant, sans écoute du Président. En l’occurrence, c’est vrai que ce n’était qu’une étude par un homme intelligent. Dans ce contexte, qu’on fasse une grève préventive me parait toujours difficile à accepter. Qu’ils estiment la façon de Sarkozy de manager ce dossier péremptoire, je trouve mal fondé. Il a fait juste une étude. D’autres auraient décidé des actions sans le moindre fondement.

Cependant, si on voudrait continuer à être élu, visiblement, il reste à prescrire une façon acceptable pour la population de gérer et amener du changement à la France. Certainement, en attendant les élections aux Etats-Unis, le gagnant des élections aura pas moins besoin d’amener du changement. La grande question c’est comment manager les attentes face aux promesses électorales. L’électorat est de plus en plus susceptible et court-termiste. Comme le problème inhérent aux actionnaires et à la bourse, arriva-t-on à construire un système viable à long terme?

Economie…matin

J’ai été frappé par un petit magazine, « Economie Matin , » www.economiematin.com qui traînait au bureau. Il y avait trois articles de l’édition 26 mars-1 avril qui m’ont interpellés.

Le premier concernait l’exonération des charges sur les heures supplémentaires (« Heures supplémentaires » p6), comme moyen de contourner la Loi des 35 heures. C’est un bon début. Mais, si on est rendu là, les syndicats ne vont-ils pas aussi refuser on sentant l’envie de contourner les 35 heures?

Le deuxième, par Marc Touati, Président de l’Association pour la connaissance et le dynamisme économiques www.acde.com, a fait un petit article très juste « Vers un exode fiscal en 2007. » Le propos de M. Touati est que la politique d’imposition en France décourage les personnes à vouloir travailler et, pire, encouragera les personnes à partir à l’étranger. Encore plus grave serait une hausse dans les investissements par les entreprises françaises à l’étranger, voire le délocalisation des sièges. Dans son article, la phrase qui fait tilt: « Les ‘dindons de la farce’ seront donc ceux qui restent, c’est-à-dire les moins favorisés. »

Dernier petit bullet-in (sur p10) remarque que « 50% des DRH français considèrent qu’un salarié âgé de 45 à 55 ans est déjà vieux. » Je dis que la difficulté restera aigue en raison du niveau élevé de chômage actuel en France qui ne permettra pas facilement à employer librement des « vieux » juste pour le plaisir (d’avoir de l’expérience). Déjà qu’on a du mal à embaucher des jeunes ; entre le CNE et le CDD, la force de travail ne gagne pas forcement libre accès aux emplois.