Arrets de Taxi à Paris Toujours Vide

Taxi Stand Vide Ave Niel 7501720 Minutes du 28 aout, 2008, je lis avec un certain niveau de cynisme l’article sur « Des licences pour gagner la course au taxi. » On y lit qu’il y aura 500 licences de plus (+3%) attribuer gratuitement (la loterie pour les heureux gagnants) à partir du mois de septembre et que le prix des licences en circulation déjà a chuté 30% de 200,000E à 140,000E depuis le début de l’année. Mais, outre l’entassement de taxis aux aéroports, on voit systématiquement les taxis en ville en arrêt, sans être pressés de travailler. Les arrêts de taxis pour leur part sont régulièrement vides (à droite ave Niel, en bas ave Ternes) — non seulement une mauvaise pub pour la disponibilité des taxis, mais, dans un ère de manque de places pour garer la voiture, ça occasionne une certaine rancœur. Perdant-perdant.

Fort heureusement, il y a la nouvelle voie réservée pour les taxis pour aller à Roissy en 2009 (voir autre article 20Minutes). Mais quand on parle du besoin de « reconnaitre un taxi pour les usagers », le problème n’est pas là. Le problèmeTaxi Stand Vide ave Ternes est autour du comportement des chauffeurs et du prix (value for money).

Alors qu’à Londres il y a environ 21,000 taxis (black cab) et 24,000 chauffeurs avec licences (voir information officielle) plus environ 30,000 voitures privées (« gypsy cabs » ou limousine à louer…), la pénurie à Paris restera tant que les chauffeurs de taxis n’ont pas compris qu’ils ont la responsabilité eux-mêmes et de se plaindre du manque de protection n’arrangera pas le débat. En tout cas, ce n’est pas avec 500 taxis qu’on gagnera la course — ni même les 4,000 en plus promis pour 2012.

Et Paris, qui dépend du tourisme, devra comprendre l’importance du taxi comme agrément dans l’expérience parisienne.

Taxis à Paris: L’Enfer… même sans la grève

Taxi a Paris pour RoissyUne autre expérience d’enfer, et totalement oubliable, de taxi à Paris et ce sans avoir à faire avec une grève.

L’autre jour, je suis descendu sur l’avenue Niel dans le 17e à Paris à 8h30 pour chercher un taxi. Bien entendu, c’est la période « chargée » pour les taxis. J’attends 10 minutes à la borne à côté. Rien. Je me déplace sur Avenue Ternes. Une autre borne. Rien. Enfin un taxi « libre » approche, mais ne s’est pas arrêté à la borne. Malheureusement, on va dire pour lui, le feu à côté de nous est passé rouge. Il était obligé de baisser la fenêtre pour m’expliquer que, non, il n’allait pas me prendre, car malgré l’enseigne allumé, il n’était pas libre, en fait. Bien sûr.

Après quelques minutes de plus d’impatience, je monte l’avenue Ternes à pied. Je repère un deuxième taxi libre de l’autre côté. Il me fait le signale fatidique par le doigt indexe qu’il n’était pas disponible, malgré le signe toujours allumé par-dessus (indiquant libre). Je me pointe à la porte Maillot, m’apprêtant à prendre l’autobus Air France à Roissy (12 euros), car je ne voyais pas d’autres solutions pour être à l’heure.

Hitch Hiking a Paris - instead of taxiEnfin, je repère un autre taxi « libre » et lui signale avec véhémence. Le chauffeur, Mohammed, s’arrête pour moi, au lieu de l’hôtel, à quelques pas devant, où le concierge l’avait sifflé peu avant. Je monte rapidement, me sentant un peu filou. En écoutant mon point de vue sur les taxis, Mohammed reste totalement courtois et apologétique. Je découvre deux nouveautés : il ne s’arrête plus aux hôtels car il n’y a que la mafia (les chauffeurs de taxis « attitrés » paient pour être appelé par l’hôtel) ; et, puis, il y a, à Roissy, un casino tout entier où les chauffeurs jouent sans cesse – au point où ils se remettent dans la queue d’attente au lieu de prendre une course pour pouvoir continuer le jeu. Enfin, je comprends qu’il y a, soit pas suffisamment de taxis, ou les chauffeurs sont trop bien payés; ou les deux.

La réponse est en parti d’avoir plus de taxis, mais aussi de changer des règles qui ennuient le bon fonctionnement, à savoir, l’obligation « borne », l’obligation du prix « minimal » (en réponse à la compétition déloyale) et l’obligation de prendre des courses à Roissy… Moyen en quoi, les obligations ne font pas l’affaire. Une des réponses, c’est d’avoir un plus grand nombre, certes (prévu par les nouvelles mesures si les grèves ne font pas faire marche arrière) et aussi, de débloquer la circulation « exprès » pour les taxis (aussi prévu entre CDG et Paris d’ici quelques ans). Mais, il faudrait une formation particulière pour accompagner l’optimisation de ces mesures. Principal dans ces mesures, ça serait de former les chauffeurs à (1) connaître le plan de Paris; (2) plus important encore, la politesse.

Alors que je suis arrivé à l’heure (ayant vu large) à l’aeroport ce jour-là, je trouve difficile à comprendre que les chauffeurs de taxis n’ont pas pris conscience de ces problèmes de fond de façon à vouloir entreprendre des changements eux-mêmes. Mohammed a compris pas mal, non obstant son service déloyal aux hôtels. S’ils se plaignent de la baisse des prix des licenses à cause des nouveaux arrivés, il y aurait un moyen de devenir occuper dans les heures hors pointe en étant plus agréable, plus courtois et efficace qu’ils le sont actuellement. Peut-être, ainsi auraient envie les Parisiens de prendre le taxi plus fréquement.
Transport en Commun -- Au Choix
Peut-être au final que la lutte pour un meilleur service dans les taxis à Paris est perdu d’avance. Ce qu’il reste à faire, c’est trouver et réserver une écurie de bons chauffeurs (indépendents) avec lesquels vous vous entendez.

Entretemps, aller à pied ou en transport au public (en écoutant un podcast sur mon baladeur) me paraissent les meilleures solutions tant sur le plan santé et efficacité qu’écologique. Et vous? Comment faîtes vous?

Grève des Taxis à Paris

Greve Taxi ParisJ’apprends que les taxis à Paris vont faire la grève demain, le 30 janvier (l’article de l’Express ou bien chez RMC). J’évite cette grève heureusement car je suis en voyage à l’extérieur du pays, mais je suis tout de même ahuri. Pour avoir parlé de mon opinion sur les taxis à Paris dans des billets précédents (bande de voyous, strikes in Paris II, Taxi Economics in Paris), c’est un sujet qui s’apprête bien au blogging! Il s’agit en l’occurrence d’une action organisée par le FNAT, Federation Nationale des Artisans du Taxi (représentant 50% des chauffeurs des taxis) contre les propositions de M. Jacques Attali. Le texte du rapport de M. Attali cite les systèmes de taxis à Londres et New York, dont je reprend la phrase suivante qui me paraissait très parlante:

« À Londres et à New York, les systèmes de plaques de taxis n’ont pas été libéralisés et ces villes comptent environ autant de taxis que Paris, mais des voitures dites « de petite remise » (VPR) permettent de répondre à la demande : elles sont 50 000 à Londres, 42 000 à New York, contre à peine 100 à Paris.« 

Quand il y a eu la grève des transports en commun en fin de l’année dernière, on disait (dans un article dans la Libération): « Chercher un taxi, c’est pire que les Vélibs ». Maintenant, dirait-on que de chercher un vélib est pire que prendre les transports en commun? Un beau cercle, non?

En tout cas, une autre grève s’annonce, mais cette fois-ci juste sur la base d’une proposition d’un conseiller. Ce n’est pas encore une proposition de loi.

Sinon, je trouve le mot « artisans » dans la FNAT bien approprié. Apparement, la profession souhaiterait rester dans l’amateur.

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Mis à jour le 7 février
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La 2è grève (en une semaine) des chauffeurs s’est écoulée ce mercredi (le 6 fév) et elle a provoqué, il parait, 120 kilomètres de bouchons à Paris. A l’issu des négociations, les syndicats représentant les taxis ont clamé la victoire. A la radio (Europe 1), j’ai entendu des débats sur le bien fondé du rapport d’Attali et, puis, aussi un débat sur la façon de Sarkozy de gérer le pays et son gouvernement. Il semblerait que certains ont trouvé dans ce conflit des chauffeurs de taxis des épi-phénomènes sur la crise de la France; à savoir, le style descendant, sans écoute du Président. En l’occurrence, c’est vrai que ce n’était qu’une étude par un homme intelligent. Dans ce contexte, qu’on fasse une grève préventive me parait toujours difficile à accepter. Qu’ils estiment la façon de Sarkozy de manager ce dossier péremptoire, je trouve mal fondé. Il a fait juste une étude. D’autres auraient décidé des actions sans le moindre fondement.

Cependant, si on voudrait continuer à être élu, visiblement, il reste à prescrire une façon acceptable pour la population de gérer et amener du changement à la France. Certainement, en attendant les élections aux Etats-Unis, le gagnant des élections aura pas moins besoin d’amener du changement. La grande question c’est comment manager les attentes face aux promesses électorales. L’électorat est de plus en plus susceptible et court-termiste. Comme le problème inhérent aux actionnaires et à la bourse, arriva-t-on à construire un système viable à long terme?

Taxi G7 – bande de voyous

Ce matin, passant par la rue Cambon 8è à Paris, j’ai retrouvé la rue bouchée par un camion. La longue queue de voitures indiquait que ça faisait bien des minutes qu’ils attendaient. Plusieurs voitures et taxis se sont mis à claxonner. Il y avait aussi 3 taxis G7 dans la queue. A ma grande surprise, ces 3 taxis étaient vides, avec les chauffeurs en train de bavarder ensemble calmement dans la rue, mais tous avec le signal « A » allumé (occupé). Evidemment, ils étaient sans souci d’attendre. On s’étonne de pourquoi certains taxis réservés par téléphone arrivent avec le compteur élévé. Mais, ce qui agace encore plus c’est l’attitude accompagnante et de savoir que le chauffeur se fait un plaisir de trainer autant. La patience payante? Je prefère le transport en commun ou bien même Vélib.