Lancement Apple iPad: Steve Jobs et le Grateful Dead

American Beauty - Friend of the Devil

American Beauty - Friend of the Devil

En France, j’ai peu d’occasions de parler de mon groupe favoris de rock’n’roll, The Grateful Dead.  Mais, avec il maestro Steve Jobs qui est de toute évidence un autre fan, je ne peux pas m’empêcher de faire savoir que, pour ceux qui ont regardé le lancement du iPad (au 20è minute de la présentation du 27 janvier 2010, ou à 2″30 de la vidéo YouTube Lancement part 3), vous auriez entendu le début de « Friend of the Devil » (Ami du Diable), une chanson célèbre du Grateful Dead.  Il s’agit de paroles qui disent, un ami du diable est un ami à moi… Et Apple serait le diable…?  En tout cas pour Microsoft, l’industrie de la musique et les fabricants de portables (ex Nokia), c’est probablement le cas.

« Set out running, but I take my time, A friend of the devil is a friend of mine… »
(« Je commence à courir, mais je prends le temps qu’il doit,
Un ami du diable est un ami à moi… » )

L’aurait-il choisi par hasard?  J’imagine que non.  Ou bien c’est de la serendipité classique.  En tout cas, on a bien vu que Paris était aussi au coeur de sa présentation.

L’Art & La Science – Hubert Reeves en parle

Voici un joli texte sur l’art et la science rédigé par Hubert Reeves et qui apparaît sur son site (www.HubertReeves.info).  Ca me fait penser à l’importance de rejoindre, dans le cadre du travail, le rationnel avec la créativité — parfois on dit les éléments du cerveau gauche avec la droite (alors que cette segmentation n’est pas tout à fait juste).  Comme Reeves dit, l’art et la science — tout comme le rationnel et le sentiment — ont en effet besoin l’un de l’autre.  Il faut accepter et laisser fleurir les deux cotés.

« Ni l’art ni la science sont des barrières à la violence.

L’art offre une vision de la réalité. La science en offre une explication provisoire. Alors que la science requiert un raisonnement, une rationalité, l’art s’adresse à l’un ou l’autre de nos sens. Et engendre un état d’âme. Quand un air de musique, un tableau nous transportent, nous voilà faisant corps avec l’œuvre. L’artiste nous transmet une vision du monde à laquelle on adhère spontanément, sans chercher à comprendre. L’artiste n’explique pas son œuvre : il l’enfante. Le résultat nous chavire ou nous laisse indifférent : c’est une question de sensibilité personnelle. Il y a comme une frontière étanche entre l’art et la science, mais je ne parlerai ni d’opposition, ni de conflit. Ce sont deux manières d’appréhender le réel, et se priver de l’une ou l’autre m’apparaît comme une infirmité. La sphère des sentiments et celle de la raison sont complémentaires. Et toutes deux me sont indispensables. Ni la science ni l’art ne nous disent si telle ou telle décision est bonne ou mauvaise. De grand savants œuvrèrent au perfectionnement des armes. Et de grands tortionnaires étaient des mélomanes ou des amateurs d’art éclairés.

La musique n’adoucit pas forcément les mœurs. Dommage … Hubert Reeves »

Alors que la musique réveille les esprits, ceux-ci ne sont pas toujours de la bonne foi! Comme Hubert Reeves dit, c’est bien dommage.