La Crise

Alors qu’on ne cesse de parler de « la crise » en France, le séminaire ANVIE auquel j’ai participé hier a replacé pour moi la notion de la crise. Dans la présentation de Professeur Stéphane Hugon (sociologue Gretech/CeaQ Sorbonne), la crise d’aujourd’hui est une crise des indicateurs, des observateurs. C’est-à-dire que nous ne savons plus où l’on en est. Les adultes sont rejetés par les enfants car le vieux modèle est dépassé. En revanche, on ne sait pas par quoi le remplacer. On n’est pas simplement en opposition avec une alternative à proposer comme on aurait pu avoir dans les crises de l’après-guerre et ensuite 1968. On est dans le vide, focalisé sur le présent et des activités éphémères en ligne (et off line aussi). Dans cette crise d’aujourd’hui, il y a l’échec de l’ancien modèle, la peur pour demain et un rejouissement pour le présent. Nous sommes dans le « hic et nunc » et nous prenons autant de plaisir dans la forme que le fond dans les activités du moment. L’individu se crée par des expressions individualistes (blog, myspace, youtube…) mais cette création est inscrite dans une recherche assidue d’appartenance à un groupe. « L’acte de consommation prend le dessus sur la consommation du produit lui-même. » Mais, alors qu’on cherche toujours à penser que « aujourd’hui, c’est différent…, » j’avoue que les termes « vivre dans le présent, » « peur de l’avenir » et « narcissisme de groupe » semblent être des termes qu’on retrouvait, quand même, dans l’air des Hippies. Encore faut-il qu’on arrive à trouver la bonne musique qui en est sortie.

« La rupture, c’est moi… » dit Bayrou

C’est intéressant d’entendre Mr François Bayrou, le candidat UDF–donc centriste–qui exprime que « la rupture, c’est moi! » (Libération du 5 avril). Etonnant de penser que le centre puisse représenter la rupture. En tous cas, alors que peut être symbolique, Mr Bayrou propose de supprimer l’ENA pour permettre une ascendance sociale plus libre (et donc un accès à la politique à des personnes de profils différents). J’en suis favorable, ne serait-ce que symboliquement!

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Le nouvel immigré en France

Mon arrivée officielle en France cette fois était organisée par l’ANAEM, l’Agence Nationale de l’Accueil des Étrangers et des Migrations, le résultat de la fusion en 2005 de deux organismes, dont l’Office des Migrations Internationales [OMI] et le Service Social d’Aide aux Émigrants (SSAE). J’avoue que cette fois-ci, j’ai été frappé par les nouvelles procédures, dont l’offre d’une journée de formation civique. Sans rentrer dans l’ensemble des détails de cette journée, je voudrais vous donner le quiz qu’on m’a donné et vous demander quelles réponses vous donneriez. Il y en avait 13 questions (avec le texte exacte tel qu’il était donné). À vous, alors en format vrai ou faux?

1. En France, les étrangers n’ont pas la liberté d’opinion et d’expression ?
2. En France, le respect des lois n’est pas le même pour tous ?
3. Les valeurs de la république ne s’appliquent qu’aux Français ?
4. Les étrangers ont accès à toutes les professions qu’ils souhaitent exercer ?
5. Un emploi peut vous êtes refusé sous prétexte d’être étranger ?
6. Les étrangers n’ont pas le droit a la sécurité sociale ?
7. L’assurance maladie indemnise mieux les Française que les étrangers ?
8. Un travailleur étranger peut être retraité en France ?
9. Un étranger n’a pas droit de choisir le logement qu’il veut habiter ?
10. EN France, les riches payent plus d’impôts que ceux ayant revenus plus bas ?
11. Les enfants d’étrangers n’ont pas accès à l’éducation ?
12. Certaines professions sont interdites aux femmes ?
13. Les femmes n’ont pas le droit d’exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de son mari ?

Il fallait imaginer les 32 personnes d’origines diverses dans la salle qui eux avaient en moyenne déjà vécu 5 ans en France. Leurs réponses n’étaient pas tout a fait ce que voulait notre « professeur. » La fin de la session est devenue peu disciplinée.