Madame Figaro ce weekend met à la une un entretien de deux professeurs de philosophie à la Sorbonne, Pierre-Henri Tavoillot et Eric Deschavanne. L’article intitulé « L’âge adulte en pleine crise, » reprend le thème abordé dans un billet antérieur, La Crise, dans lequel on retrouve la crise de modèle adulte à offrir aux jeunes. Dans cet article de Mme Figaro, ils parlent de la « jeunesse interminable » d’un côté et des « jeunes seniors » de l’autre. Les jeunes, suivant un modèle d’adulte, recherchent tout de suite l’épanouissement et un « accomplissement » tandis que les seniors sont vénérés pour leur représentation de la liberté et de la possibilité de s’épanouir. Entre ces deux phases, les adultes se retrouvent coincés avec beaucoup de contraintes et qui peinent pour trouver la paix, le soi. L’article alors que court et bien synthétique me parle en tant qu’adulte à la chasse… La chasse du temps ‘perdu’ est devenue une préoccupation des adultes, un frein à la maturité des jeunes et une grande liberté pour les seniors. Les adultes se heurtent aux besoins d’être parent, travailleur, amant, ami ET soi-même.
J’ai trouvé aussi deux autres phrases parlantes dans l’article, dont je profite pour citer : [de P-H. T.] « Sagesse, plénitude : on veut tous accéder à cela. C’est devenu un idéal. Alors, au lieu de signifier une période d’existence, l’âge adulte est devenu un idéal philosophique. » Et plus loin [de E.D.] « Aujourd’hui, l’adulte, c’est toujours celui qui a de l’expérience, mais, en plus celui qui sait faire face à l’inconnu, à la surprise, à l’inattendu. »
Pour le coût, cette crise semblerait bien répandue sur Europe de l’ouest — sans savoir si cela est aussi le cas pour la Japon ou ailleurs.