Débat présidentiel en France à débattre

Je vous fait un billet à deux temps. Le premier paragraphe était écrit aux premières heures ce matin, mais je ne l’ai pas publié parce que je ne l’avais pas relu en temps avant de partir au travail. Le deuxième paragraphe correspond à la vision 20/20 et ayant lu un peu la presse. Je publie les deux quand même.

Heure: 06:24. « Après 24 heures, je vois que le débat sur le débat présidentiel français continue. Néanmoins, je récolte la vision suivante: on aime débattre du débat et que la conclusion est confuse. À mes yeux, il semble difficile d’imaginer que les résultats du débat aient été autant mitigés. Alors, au lieu de m’avancer sur exactement qui j’ai trouvé meilleur, je trouve plus pertinent de discuter des critères de jugement. Pour moi, je me concentre autant que possible en premier lieu sur le fond — sachant que l’impact du non verbal est plus que conséquent. Je cherche des réponses justes, bien sûr, mais aussi des réponses qui sont claires, concises et concrètes. En terme de forme, je regarde le caractère lors de la confrontation, car c’est le clin d’oeil a comment le candidat serait dans des discussions diplomatiques sensibles. Est ce le comportement d’un homme ou femme d’état ? Je paye attention ensuite à la posture du corps, les tics aux moments « décisifs » et la gestuelle. Je reconnais tout autant le poids du non-verbal. Et sur ces points, je suis plus que sûr de qui aurait gagner le débat. »

Heure 10:15. Ça y est. Le Figaro annonce la couleur. Ceux qui ont pensé que le débat était match nul devront revoir le score. Peu importe pour qui on vote, l’intérêt que j’avais pour ce débat était tout autant sur l’aspect duel — dans le fonds et la forme. Une leçon d’avenir pour les prochains débats. Voir le blog du Figaro de ce matin.

Je rajouterai un dernier point: quid de la politique externe. Il n’y avait pas beaucoup de discussions sur les vrais enjeux à l’étranger. N’est-il pas vrai que le rôle d’un président(e) devrait être plus axé vers l’extérieur et que la politique interne est le sujet du premier ministre et son gouvernement?

« La rupture, c’est moi… » dit Bayrou

C’est intéressant d’entendre Mr François Bayrou, le candidat UDF–donc centriste–qui exprime que « la rupture, c’est moi! » (Libération du 5 avril). Etonnant de penser que le centre puisse représenter la rupture. En tous cas, alors que peut être symbolique, Mr Bayrou propose de supprimer l’ENA pour permettre une ascendance sociale plus libre (et donc un accès à la politique à des personnes de profils différents). J’en suis favorable, ne serait-ce que symboliquement!

Voyez ce blog: Blog Politique