Est-ce vrai? Le Golden Parachute des Deputés en France

Voici le contenu d’un courriel que nous avons reçu grâce à notre ami Eva. Je vois que ça fait le tour sur l’internet (j’ai trouvé 77 sites avec le même texte). En tout cas, ça fait réfléchir. Vos pensées?

« Pour chaque député non-réélu, les Français devront payer 60 mois x 6952 euros = 417.120 euros. C’est la nouvelle indemnité chômage des députés! Repris ce matin sur RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite sont tous d’accord! La plupart des médias n’en parlent pas !

À l’issue des 5 ans d’indemnités, les députés non-réélus percevront “ à vie “ 20 % de ce traitement : soit 1390 euros par mois. Alors, faîtes des efforts, travaillez pour payer des impôts qui serviront à payer les “golden parachutes” de nos députés. Mais pourquoi 5 ans ? C’est précisément le temps d’une alternance législative.

Ce vote intervient au moment où les candidats nous parlent des efforts que devront consentir les Français pour réduire la dette et dénoncent le train de vie dispendieux de l’Etat ! L’information sur la nouvelle indemnité “chômage” des députés a été révélée par “Le Canard Enchaîné” le 7 février 2007. Puis reprise et précisée par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison…). Pourquoi se taisent-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s’entendre lorsqu’il s’agit de s’octroyer des avantages sur le dos des Français.

Avant de quitter son perchoir, Jean-Louis Debré a fait voter à l’unanimité et dans le silence complet, une loi pour que désormais, un député non-réélu touche pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui est à ce jour – selon info sur site Assemblée nationale – de 5178 euros, soit 6952 euros brut. Chaque député non-réélu coûte donc aux Français 417.180 euros sur 5 ans ! Sans parler de ce qu’il leur coûtera “ à vie “ ! Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l’ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. L’indemnité de base est calculée “par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l’État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie”, ce qui correspond au traitement d’un conseiller d’État ayant moins d’une année d’ancienneté dans son grade. S’y ajoute l’indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon l’article 2 de l’ordonnance précitée : “L’indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction”. Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l’indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l’indemnité de résidence). Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes :
• Indemnité de base : 5400,32 euros
• Indemnité de résidence (3 %) : 162,01 euros
• Indemnité de fonction (25 % du total) : 1390,58 euros

Soit brut mensuel 6952,91 euros.

Retenues obligatoires devant être déduites du brut mensuel diverses retenues:

• Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1153,08 euros.
• Contribution exceptionnelle de solidarité : 55,62 euros
• Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de la dette sociale : 539,55 euros
• Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 euros.

Soit net mensuel 5177,66 euros.

Avant de quitter la présidence de l’Assemblée Nationale, Jean Louis Debré, nouveau président du conseil constitutionnel, a fait un joli cadeau à ses amis députés de tous les partis ! Bien entendu cette généreuse “indemnité chômage” est totalement inconditionnelle, et l’heureux bénéficiaire de cette jolie rémunération de 5 ans, n’est tenu à aucun engagement quelconque, comme par exemple justifier de la recherche d’un nouvel emploi, d’une visite mensuelle auprès d’un conseiller ANPE, ou d’une activité justifiant cette “aide sociale”… bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires. Voilà de quoi crève la République, de la corruption de ses élites, car évidemment aucun parti n’a protesté, vu que tous bénéficieront des largesses de M. Debré. »

Débat présidentiel en France à débattre

Je vous fait un billet à deux temps. Le premier paragraphe était écrit aux premières heures ce matin, mais je ne l’ai pas publié parce que je ne l’avais pas relu en temps avant de partir au travail. Le deuxième paragraphe correspond à la vision 20/20 et ayant lu un peu la presse. Je publie les deux quand même.

Heure: 06:24. « Après 24 heures, je vois que le débat sur le débat présidentiel français continue. Néanmoins, je récolte la vision suivante: on aime débattre du débat et que la conclusion est confuse. À mes yeux, il semble difficile d’imaginer que les résultats du débat aient été autant mitigés. Alors, au lieu de m’avancer sur exactement qui j’ai trouvé meilleur, je trouve plus pertinent de discuter des critères de jugement. Pour moi, je me concentre autant que possible en premier lieu sur le fond — sachant que l’impact du non verbal est plus que conséquent. Je cherche des réponses justes, bien sûr, mais aussi des réponses qui sont claires, concises et concrètes. En terme de forme, je regarde le caractère lors de la confrontation, car c’est le clin d’oeil a comment le candidat serait dans des discussions diplomatiques sensibles. Est ce le comportement d’un homme ou femme d’état ? Je paye attention ensuite à la posture du corps, les tics aux moments « décisifs » et la gestuelle. Je reconnais tout autant le poids du non-verbal. Et sur ces points, je suis plus que sûr de qui aurait gagner le débat. »

Heure 10:15. Ça y est. Le Figaro annonce la couleur. Ceux qui ont pensé que le débat était match nul devront revoir le score. Peu importe pour qui on vote, l’intérêt que j’avais pour ce débat était tout autant sur l’aspect duel — dans le fonds et la forme. Une leçon d’avenir pour les prochains débats. Voir le blog du Figaro de ce matin.

Je rajouterai un dernier point: quid de la politique externe. Il n’y avait pas beaucoup de discussions sur les vrais enjeux à l’étranger. N’est-il pas vrai que le rôle d’un président(e) devrait être plus axé vers l’extérieur et que la politique interne est le sujet du premier ministre et son gouvernement?

« La rupture, c’est moi… » dit Bayrou

C’est intéressant d’entendre Mr François Bayrou, le candidat UDF–donc centriste–qui exprime que « la rupture, c’est moi! » (Libération du 5 avril). Etonnant de penser que le centre puisse représenter la rupture. En tous cas, alors que peut être symbolique, Mr Bayrou propose de supprimer l’ENA pour permettre une ascendance sociale plus libre (et donc un accès à la politique à des personnes de profils différents). J’en suis favorable, ne serait-ce que symboliquement!

Voyez ce blog: Blog Politique