Si Facebook a acquis 20 millions d’utilisateurs en France, il y reste certaines (voire beaucoup de) personnes qui sont des utilisateurs récalcitrants, qui se méfient de cette plateforme et qui, de toute évidence, y sont en reculant. Mais, comme le dirait Joël de Rosnay, la France y va avec du recul, non pas avec du retard. A mon tour, un peu de recul sur cette question : dans le cadre de l’entreprise, plus on attend pour se lancer, plus on se pénalise.
J’ai participé mercredi à la toute dernière conférence Innovation Napoléon, organisée par Marc Kawam et Thierry Noisette, où on a discuté des réseaux sociaux, sous le titre « Les Réseaux (a)Sociaux. » Il y avait deux sujets qui m’ont interpelés lors de cette conférence : (a) le besoin d’apprentissage permanent des usages de l’internet; et (b) la nécessité de passer de l’idée à l’acte.
Sur le premier point, nous sommes tous en train d’apprendre comment « faire » Facebook et Twitter… C ‘est un travail évolutif. Les utilisateurs doivent se former pour mieux cerner les fonctions, les paramétrages (qui changent régulièrement) et les codes d’usage, d’établir un ton et d’assurer une bonne présence en ligne ; en court, de soigner son eRéputation. Sur le deuxième point (passer de l’idée à l’acte), il était soulevé — on peut le dire, avec véhémence — la légitimité des intervenants de parler sur le sujet des réseaux sociaux sans être en train de « walk the talk, » c’est à dire, de pratiquer au lieu juste d’en parler. Autrement dit, la pratique c’est l’acte. Bien entendu, nous étions dans le cadre d’une conférence qui s’apprête plutôt à la discussion et non pas aux actions, mais ça me fait penser au nombre de personnes — dans les agences de publicité, par exemple — qui donnent des conseils sur le digital et créent des campagnes pour leurs clients, sans utiliser ou en faire pour eux-mêmes. Lorsque vous évaluez votre agence, n’est-il pas important de valider leur compétence, en vérifiant leur propre stratégie digitale? Continuer la lecture