Sarkozy donne un discours en or à Toulon (Sept 25 2008)

Président Nicolas Sarkozy a fait un discours étonnamment fort ce soir (le 25 Septembre, 2008) à Toulon, au Zénith, devant 4000 personnes. Son discours a été marqué par l’engagement personnel et la responsabilité, une reconnaissance  de l’impopularité de certaines de ses décisions et une description non masquée des risques de la crise économique actuelle. La crise, a-t-il dit, est une raison pour accélérer les réformes plutôt que de les reporter.

Nicolas Sarkozy a parlé de reformuler le modèle capitaliste à la française – avec une grande réduction de la bureaucratie et l’élimination de 30,600 emplois d’État en 2009 (y compris une diminution du nombre de collectivités locales), une réforme des institutions éducatives (-13,500 emplois) ainsi que les hôpitaux (avec un système de récompenses pour la productivité accrue). Sarkozy a également proclamé la déminéralisation de la parachute dorée pour les chefs d’entreprise.

D’une certaine manière, je suis enclin à appeler sa forme de capitalisme du capitalisme chaux – c’est-à dire avec un peu de vert. Clairement, Nicolas Sarkozy cherche à rénover le droit d’être un entrepreneur en France et, en même temps, a indiqué que l’État a un rôle à jouer dans l’accélération de la transition aux solutions écologiques (par l’intermédiaire de la prime de « bonus / malus »). Et, en tant que marqueur de son désir pour une action plus rapide et efficace, il demande si l’Europe serait capable de prendre une position forte et aussi rapidement que le secrétaire au Trésor Paulson (à gauche) a fait en exigeant les $700 milliards de sauvetage. Sarkozy a affirmé, quant à lui, la protection de l’épargne de tous les Français si jamais les faillites bancaires aux États-Unis font la traversée de l’Atlantique.

Pour résumer son capitalisme chaux, Nicolas Sarkozy a dit: «S’il faut moins taxer l’investissement, moins taxer le travail, moins pénaliser l’effort et la réussite, moins taxer les produits propres, il faut en revanche davantage taxer la pollution.»

Faisant écho à bon nombre de ses premiers messages et promesses lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy semblait confiant, sérieux et engagé. Ma ligne préférée de son discours a été: « La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une éthique de l’effort et du travail, à retrouver un équilibre entre la liberté et la règle, entre la responsabilité collective et la responsabilité individuelle, » a-t-il fait valoir en plaidant pour un nouvel équilibre entre l’État et le marché. » En somme, il a plaidé pour un nouvel équilibre entre l’État et du marché libre.

Ce que j’ai aimé le plus dans ce discours, écrit par Henri Guaino, l’auteur préféré de Sarkozy, a été la manière dont Sarkozy a assumé la responsabilité de ses décisions. Rare est le patron qui prend un tel prise en charge de la vision de son gouvernement et qui est prêt à prononcer si clairement un engagement personnel sur les résultats. Je voudrais décrire le discours de Sarkozy à Toulon comme un modèle de comment se tenir, confronté aux mauvaises nouvelles – en contraste avec l’approche du sénateur John McCain qui a décidé de mettre en attente sa campagne face à la crise. Sarkozy a fait un discours de changement tout en permettant de rallier le peuple français et les entreprises derrière lui.

Voici une transcription exécutive du discours avec analyse par 20minutes.  Et le discours en entier grâce au Monde.

Comment avez-vous réagit à son discours?

Contractuelle al fresco à Paris


Pour ceux qui conduisent à Paris et qui connaissent bien cette uniforme bleue (à droite), vous pourriez trouver cette photo amusante. Si le symbole Interdiction de se garer « JOUR ET NUIT » ne suffisait pas, on trouve en-dessous un dessin « al fresco » sur le mur de la contractuelle en train d’écrire sa contravention. Je ne sais combien de ces fantômes existent sur les murs de Paris, mais c’est bien vu. Cette femme se trouve tous les jours (et nuits) sur la rue Bayen dans le 17e.

Arrets de Taxi à Paris Toujours Vide

Taxi Stand Vide Ave Niel 7501720 Minutes du 28 aout, 2008, je lis avec un certain niveau de cynisme l’article sur « Des licences pour gagner la course au taxi. » On y lit qu’il y aura 500 licences de plus (+3%) attribuer gratuitement (la loterie pour les heureux gagnants) à partir du mois de septembre et que le prix des licences en circulation déjà a chuté 30% de 200,000E à 140,000E depuis le début de l’année. Mais, outre l’entassement de taxis aux aéroports, on voit systématiquement les taxis en ville en arrêt, sans être pressés de travailler. Les arrêts de taxis pour leur part sont régulièrement vides (à droite ave Niel, en bas ave Ternes) — non seulement une mauvaise pub pour la disponibilité des taxis, mais, dans un ère de manque de places pour garer la voiture, ça occasionne une certaine rancœur. Perdant-perdant.

Fort heureusement, il y a la nouvelle voie réservée pour les taxis pour aller à Roissy en 2009 (voir autre article 20Minutes). Mais quand on parle du besoin de « reconnaitre un taxi pour les usagers », le problème n’est pas là. Le problèmeTaxi Stand Vide ave Ternes est autour du comportement des chauffeurs et du prix (value for money).

Alors qu’à Londres il y a environ 21,000 taxis (black cab) et 24,000 chauffeurs avec licences (voir information officielle) plus environ 30,000 voitures privées (« gypsy cabs » ou limousine à louer…), la pénurie à Paris restera tant que les chauffeurs de taxis n’ont pas compris qu’ils ont la responsabilité eux-mêmes et de se plaindre du manque de protection n’arrangera pas le débat. En tout cas, ce n’est pas avec 500 taxis qu’on gagnera la course — ni même les 4,000 en plus promis pour 2012.

Et Paris, qui dépend du tourisme, devra comprendre l’importance du taxi comme agrément dans l’expérience parisienne.

La Vie en Vert avec Nathalie Kosciusko-Morizet et Marc Jolivet au Medef 2008

Nathalie Kosciusko-Morizet - Secretaire d'Etat, EcologieLa Vie en Vert pour Voir la Vie en Rose…

Un plateau-débat animé par Nicolas Doze, ce débat transmis en direct sur BFM, avait un panel composant la Ministre, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet (suivre sur wikio) le comédien Marc Jolivet, Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de la protection des animaux, et Hervé Le Treut, directeur du Laboratoire de météorologie dynamique du CNRS. Un bon spectre d’intervenants en qualité de pointure ainsi que façon de se présenter.
Marc Jolivet au MEDEF
Deux grands points que j’ai retenus:

* Arrêter de considérer le développement durable comme étant que négatif, pénalisant. Le bonus-malus sur les voitures récompense l’acte positif.

* La Grenelle de l’Environnement a véritablement permis d’ouvrir le débat Développement Durable sur tous les champs — alors qu’avant c’était un sujet réservé aux happy few.

Tout ça s’est passé avec la plus grande rapidité et humour. Un bon moment collectif pour parler d’amener à bien le sujet de l’Environnement Durable.

MEDEF Think Big / Voir En Grand 2008 – Université d’Été

Invitation à l’Université d’Été du MEDEF: Think BIG / Voir en GRAND

Voir en grand - Think big : Université d'été du MEDEF 2008Je suis invité à participer à l’Université d’Eté du MEDEF 2008 sur le thème Voir En Grand (« Think Big ») du 27 au 29 août — voir le blog éponyme. Nous serons environs 150 bloggeurs de profils divers à y participer. La liste d’intervenants est bien étoffée, avec un grand nombre de PDGs (Louis Gallois [EADS], Christophe de Margerie [Total], Franck Riboud [Danone], Claude Bébéar [AXA, Institut Montaigne, entre autres] en passant par des personnalités comme Fabien Galthié, Jacques Attali et Luc Ferry, et des hommes et de femmes d’état comme Sa Majesté le Roi Abdallah II de Jordanie, Mohammed Ghannouchi, Premier ministre de Tunisie et une de mes favories, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat française chargée de l’Ecologie. [Le nombre de femmes est faible cependant. J’ai fait le compte: 29 femmes sur 232 intervenants].

Nous, les bloggeurs, seront invités à faire du live blogging. A suivre.

Voir le video des détails et modalités de cette opération par Frédéric Chevalier, responsable web-marketing du MEDEF (+ invitation de vous rejoindre à nous).

Un bon wrap up ici sur paperblog.fr.

Faire des économies en se garant à Versailles?

Voici un moyen de faire des économies… dans la belle ville de Versailles.

Ville de Versailles Parc-Metre Mondeo
Voilà un tarifaire bien curieux. Il s’agit du parc-mètre (Moneo) à Versailles. Pour 20 minutes, vous payez 50 cents. Pour 1 heure, vous payez 1.50E – jusque là, tout va bien (chaque 20 minutes coûtent 50 cents). Et puis, ça change: Pour 1h30, vous payez 50 cents pour les prochaines 30 minutes (une vraie affaire). Enfin, les dernières 30 minutes valent 1 euro entier, une arnaque.

Moralité, le mieux c’est de plannifier des rendez-vous à Versailles d’une heure et demie pile, car le taux à l’heure est égal à 1.33E versus 1.50E pour juste une heure ainsi que pour 2 heures pleines. A discuter avec la mairie!

Visite en Bretagne — Quelques adresses à retenir

Visite en Bretagne – Un temps de pause

Nous avons passé une semaine en Bretagne en famille. Trois jours sur Belle Ile et puis 4 jours à Carnac. En voici un résumé des bonnes adresses à retenir. Pour notre visite de Belle Ile, nous sommes restés dans la chambre d’hôte, l’Aubergerie, maintenue par un homme très cordial, Michel. Alors que le temps n’a pas été coopératif pendant notre séjour, l’accueil et l’ambiance chaleureux de l’Aubergerie étaient le highlight. Nous avons trouvé les meilleures crêpes sur l’île aux Embruns à Sauzon (sur le port de Sauzon 02.97.31.64.78). Un dîner gourmet à Roz Avel, place de l’EgCote sauvage de Belle Ile tant apprecie par Sarah Bernhardtlise, nous a enchanté. Les crêpes au Palais, au « Café Chaloupe » étaient tout à fait moyennes (même si l’endroit offrait le cyber café à coté) – j’ai eu l’impression que c’était un attrape touriste.

Sans doute la beauté de Belle Ile vient de sa cote sauvage (voir photo à droite) tant appréciée par la comédienne Sarah Bernhardt.

La visite de la ‘maison’ et musée de Sarah Bernhardt était très sympathique – alors que le guide audio du petit musée est un peu trop exubérant. A se méfier des horaires des marées si vous êtes intéressés à rendre visite au phare. (Lire autre blog sur le musée).

L’architecture des maisons est harmonieuse et sympathique et l’île est rustique. Mais, au total, par rapport à nos attentes (et une presse française très positive, exemple Le Point), on a été déçu de Belle Ile; peut-être parce que nous ne sommes pas des randonneurs. En plus, les prix sur l’Ile sont élevés – surtout pour ce que c’est.

Hotel 2**, Service 4****. Arrivés à Carnac, sur le continent, nous sommes restés à l’Hôtel des Rochers, détenu par le charmant, énergique et accueillant Gilles. Alors que les chambres sont tout à fait modestes, les repas étaient très bons et rien ne valait l’excellent service de Gilles et son équipe. La ville de Carnac et sa plage sont agréables. A ne pas louper la visite (45 minutes) de la Conserverie de la Belle Iloise — à Quiberon (ni la route de la côte sauvage sur la presqu’île). A ne pas manquer, aussi, l’adresse phare du chocolatier Le Roux, le créateur du caramel au beurre salé.

Nous avons dormi une nuit à l’Auberge Les Chaumières du Lac à St Lyphard (Loire-Atlantique)… Chambre de très bonne qualité. Un bon repas (mais qui ne valait pas le repas à Roz Avel sur Belle Ile). Une bonne adresse. Les enfants ont adoré la visite dans le coin du Monkey Forest. Bien sécuritaire, le lieu permet aux enfants d’apprendre à grimper en étapes sur et entre les arbres.

Voilà quelques tuyaux de notre visite dans l’ouest de la France.

Visite à Aix-en-Provence ; Comparaison de V’Hello et Vélo

Visite d’Aix-en-Provence et les Vélos en Libre Service

En visite éclair d’Aix-en-Provence, nous sommes allés traîner sur l’avenue principale, Cours Mirabeau, en regardant les brocantes (avec des prix tout à fait envolés). La grâce de cette ville, son architecture harmonieuse et travaillée et le temps ensoleillé (sans effet de mistral) séduisent. Nous avons déjeuné aux célèbre Deux Garçons (W Cities review), lieu créé dans l’année critique 1792, et qui a connu beVélo Libre Service à Marseilleaucoup de guerres et de visiteurs célèbres. Après la bombe mafieuse en 1988, l’intérieur a perdu de son charme. Enfin, c’est tout de même, un endroit mythique d’Aix. (Visiblement les Deux Garçons ont renoncé à leur site web.)

À noter que les deux villes du sud ont enclenché leur propre système de Vélib v'hello Velib a Aix-en-Provence– vélo en libre service (VLS). À Marseille, on l’appelle Le Vélo (à gauche) et on leur plaint des grandes collines à monter. Avec ses 80 stations et 750 vélos, mine de rien, ça semble bien fonctionner.

À Aix-en-Provence, on l’appelle le V’Hello (à droite, avec un parc de 200 vélos), un joli jeu de mots, en honneur sans doute de leur trafic touristique (et anglophone).

Visite de Marseille pour le 14 juillet 2008

Un weekend à Marseille pour fêter le 14 juillet 2008Notre Dame de la Garde a Marseille

Nous avons passé un long week-end à Marseille autour du 14 juillet avec notre amie Isabelle. En partant de Paris, on est arrivé à Marseille en 3 heures grâce au superbe TGV. Sur le chemin, on a eu de la pluie pendant les 2 premières heures du trajet; ensuite, le paysage a changé, la terre aride s’est manifestée et le soleil du sud nous a convié. Arrivés à Marseille à la gare Saint-Charles, nous étions accueillis par Isabelle qui nous fait une visite guidée avec une tournée pittoresque au bord de la mer (il semblait que le 8è arrondissement s’étalait pendant des kilomètres).

Notre premier dîner était au restaurant « Au bord de l’eau », au petit port de pêche, le Port de la Madrague Montredon, où nous nous sommes régalés avec un plat royal de poissons, accompagné par le rosé qui s’oblige.

Le lendemain, une visite du vieux port s’imposait. On a visité le Musée du Vieux Marseille, à la Maison Diamantée (2 rue de la Prison, 2e arr.). La particularité du bâtiment–classé monument historique en 1925–est qu’il a survécu à la destruction des vieux quartiers en 1943. On y voit une photo de la place totalement rasée hormis cet immeuble. Dans l’escalier, on trouve un plafond magnifique, sculpté en bois. Sinon, le musée se limite à de peu peintures et objets d’époque, y inclus une collection de santons (début XIXe siècle). À noter, cependant, l’exposition sur « La Prédication de Marie Madeleine » (vers 1513, attribuée à Antoine Ronzen) où ils présentent toutes les formes d’analyse scientifique possible d’une peinture, c’est-à-dire, le rayon X et divers scans, ce qui finit par remettre en cause l’attribution à Ronzen.

Le mistral nous a fait le plaisir de se pointer le samedi soir; le vent fort du Nord (provenant du Rhône) était victorieux sur le vent pluvieux de l’Est. Ainsi, nous avons connu la vie en ville avec le vent. Outre le fait que le mistral sèche le linge rapidement et fait emmêler les cheveux, on a pu constater que la présence du mistral change radicalement les activités. Néanmoins, malgré le vent, j’ai pu jouer une heure de tennis paisible avec le très sympathique, formateur et talentueux Olivier au Tennis Club de Marseille (le terrain était bien abrité).

Avant de quitter Marseille, nous avons fait une dernière escale au restaurant sur le vieux port, La Cuisine au Beurre. Nous étions tenté par la bouillabaisse (délicieuse), cependant, je vous mets en garde : à se méfier au moment de régler. Deux pastis supplémentaires sont apparus sur le compte, et un malheur semblable est arrivé aux marseillais à la table voisine. Autant dire, que le patron se fait un plaisir de voler tout le monde.

Tout de même, une visite très agréable. Et, un grand merci à Isabelle pour notre weekend de découverte.

Bilan du Velib à Paris en 2007

Avec l’arrivée du Vélib à Paris, il y a eu un cri d’appel de la part des vendeurs de bicyclette que la ville de Paris allait les mettre en faillite. Il s’avère que, au contraire, le Vélib a contribué à une augmentation nette des ventes de bicyclettes. C’est l’histoire dans Le Parisien du 16 juillet, 2008 dans l’article « Le grand retour de la petite reine. » En effet, les ventes de vélos de ville ont progressé de 35% en volume, soit 232,500 unités achetées. Avec 5,7 vélos pour 100 personnes en France, l’Hexagone se place en 4è position, derrière le Japon (je ne l’aurais pas cru), les Pays Bas et les États-Unis. Le concept du Vélib est venu en France au bon moment peut-être, par rapport à la hausse des prix de l’essence.

En 2007, il y a eu 26 millions d’utilisations du Vélib à Paris, où il y a désormais 400 kilomètres de pistes cyclables. La pratique du Vélib s’est répandue sur beaucoup d’autres villes en France, moyennant 43 villes et 40,000 VLS ou vélos à libre service. En 2007, à noter par contre que près de 30% du parc a été vandalisé ; et il y a eu 1,000 Vélibs (représentant 5% du parc parisien de 20,000) qui ont disparus. Sacré business.

Parlant du business, j’ai lu avec attention quelques sites/blogs, qui parlent du désenchantement du système de financement et le lien entre la publicité et ces VLS. La question se pose: est-ce que le bilan carbone des VLS en France devrait prendre en compte la production et mise-en-place des publicités faites par ADECCO? Lire ces sites si cette question vous intéresse: un site militant baptisé Résistance à l’agression publicitaire « Pour des vélos libérés de la publicité » et « La pub ne doit pas financer le VLS » sur contre-feux.com.

Sinon, autre statistique intéressante : il y a eu 11,269 contraventions aux cyclistes en 2007 contre 3,904 en 2006.

Et des paris pour 2008?