Entretien avec le numéro 1 français au padel : Thomas Leygue

Lors du tournoi Greenweez Paris Major Premier Padel 2024, qui s’est tenu à Roland Garros (pour la troisième fois de suite), j’ai eu la chance de m’asseoir avec quelques uns parmi les top joueurs français, dont Thomas Leygue, le numéro 1 masculin de la France. Il a fait un excellent tournoi, s’inclinant qu’au 2è tour avec son partenaire, l’Argentin Ignacio Piotto Albornoz, contre Xisco Gil et Juan Esbri. En dessous, vous trouverez la photo de Leygue et Piotto après leur victoire au premier tour.

Paris MMajor Premier Padel Photo: Silvestre Szpylma / @silvestreszpylma

Voici l’entretien avec Thomas Leygue

Minter Dial : Bonjour Thomas Leygue, raconte-nous ton arrivée dans le padel.

Thomas Leygue : Moi, j’ai commencé le padel en 2016. Je venais du tennis. J’ai joué au tennis pendant 11 ans et j’ai eu pas mal de blessures et j’en ai eu un peu marre des blessures du tennis. Et quand j’ai décidé d’arrêter, ils ont construit le terrain de padel dans mon club à Aix en Provence et c’est là où j’ai commencé en amateur.

Minter Dial : Et au tennis tu étais à quel niveau ?

Thomas Leygue : J’étais 4-6 quand j’avais 12 ans.

Minter Dial : 4-6 !

Thomas Leygue : Voilà. Donc j’ai joué très jeune, j’ai joué jusqu’à mes 14-15 ans au tennis.

Minter Dial : Et tu trouves qu’il y a moins de blessures au padel ?

Thomas Leygue : C’est différent. La surface, en tout cas, engendre moins de blessures. C’est une surface qui est un peu moins dangereuse que le green au tennis ou vraiment c’est quand même des gros, gros changements de direction sur une surface très dur. Donc au padel, pour moi, il y a un peu moins de blessures, mais après à haut niveau ça y va.

Minter Dial : Et donc à quel moment est-ce que tu es tourné pro ?

Thomas Leygue : Je suis parti à Madrid en 2019, donc pour commencer une carrière. Et après j’ai commencé le circuit pro en 2021.

Minter Dial : Transition du tennis au padel. Comment tu l’as fait et quels enseignements tu en tires pour d’autres qui sont des joueurs de tennis.

Thomas Leygue : Moi ce que j’ai fait c’est que comme je ne connaissais pas du tout le sport et je ne l’ai pas lié au tennis directement, pour moi c’était un autre sport. Et du coup on m’a direct dit oublie tes passes de tennis. Du coup tout ce que je savais du tennis j’ai oublié à part la volée. Et j’ai tout directement appris à jouer avec les vitres, à commencer petit à petit. Et du coup j’ai direct oublié toutes mes bases de tennis et j’ai commencé à apprendre à jouer avec les vitres. Puis j’ai pris des cours avant de commencer à faire des parties à droite à gauche.

Minter Dial : Et le passage à Madrid était formateur, j’imagine.  

Thomas Leygue : Oui. J’ai commencé avec un an à Monaco avec Gaby Reca et qui venait une semaine par mois. Et donc, moi si j’allais une semaine par mois à Monaco et c’est lui qui m’a dit de venir s’entraîner avec lui à Madrid, à Brunette.

Minter Dial : Pour toi, le coup le plus difficile à apprendre, c’était lequel ?

Thomas Leygue : Pour moi, tout ce qui a été volée et le smash a été assez facile, même si je pense que le « rulo » [dans la grille] a été un coup vraiment compliqué à apprendre. Surtout pour moi, en passant à droite (position de drive), c’est ce qui était beaucoup plus difficile. Mais après, le coup le plus différent pour moi, c’est la chiquita. C’est vraiment le coup qu’on n’apprendra jamais à faire au tennis.

Minter Dial : Oui. C’est contre intuitif.

Thomas Leygue : C’est ralentir le jeu sur une balle rapide, donc c’est vraiment le truc le plus contre nature.

Minter Dial : Alors qu’ils sont au filet !

Thomas Leygue : Exactement.

Minter Dial : Et sur quoi aujourd’hui, est ce que tu sens que tu as besoin de encore travailler ? Quels sont les coups dans ton jeu que tu souhaites améliorer ?

Thomas Leygue : Les coups qu’il faut que j’améliore, ça sera plus en défense, sur les transitions de jeu. D’ailleurs, la chiquita, ça reste quand même un coup qu’il faut toujours perfectionner. Le revers avant la vitre, parce que moi qui joue beaucoup à droite, c’est vachement difficile de se déplacer très rapidement vers le milieu. Pour le retour de service, par exemple, on frappe beaucoup en appui ouvert, donc on est souvent en retard sur son revers. Essayer d’aller jouer un peu plus en ligne. Plus en défense, en tout cas.

Minter Dial : Et ton coup préféré ?

Thomas Leygue : C’est une bonne question, parce que moi, un de mes coups préférés, je dirais, j’adore le lob ou la vibora. Mais le coup que j’exécute le mieux. Je pense que c’est le smash tabé.

Minter Dial : Ah oui, d’accord. Et alors le padel, pour moi, je trouve quelque chose de particulier, différent d’autres sports, quelque chose qui m’intrigue, c’est le choix de partenaire. Qu’est-ce que tu recherches dans ton partenaire ? En quête du meilleur partenaire ?

Thomas Leygue : Moi, je suis un peu un joueur atypique à droite, parce que je suis un joueur très agressif, qui tape beaucoup. Donc ça n’a rien à voir sur un profil de joueur de droite qu’on voit comme [Fede] Chingotto, [Martin] Di Nenno, des joueurs qui travaillent. Moi, je suis plus un profil [Mike] Yanguas, même si ce n’est pas le même niveau, mais un joueur assez agressif. Et donc moi, je cherche un joueur de gauche qui met beaucoup de volume dans le jeu, qui défend bien, qui va vite vers l’avant. Plus qu’un gros smasher qui peut taper dans tous les sens, parce que moi je suis capable de le faire.

Minter Dial : Plutôt un [Coki] Nieto alors ?

Thomas Leygue : Exactement. Le joueur profil parfait, ça serait Stupa, Nieto, non, qui savent quand même taper, mais qui sont des ramasseurs incroyables, mais qui défendent très bien et qui ont un volume de jeu énorme. Et du coup moi qui prendrais un peu plus de place, ça c’est mon profil parfait. Et après du terrain, il faut avoir une amitié, ça c’est important aussi. Même si je pense qu’aujourd’hui c’est plus important sur le terrain qu’en dehors du terrain.

Minter Dial : Pour tous ?

Thomas Leygue : Je ne sais pas, mais moi j’ai vraiment découvert qu’avant j’étais toute la journée avec mon partenaire, c’était vraiment important, le voyage, s’entendre bien et tout. Et maintenant j’ai vu qu’on pouvait passer la journée avec nos amis et se retrouver sur le terrain avec nos partenaires. Et que ça se passait tout aussi bien.

Minter Dial : Qu’est ce qui fait qu’un partenariat marche ?

Thomas Leygue : Déjà, le 1ᵉʳ truc qui marche ce sont les résultats. C’est le truc le plus important pour que ça marche et que le fait que les deux soient des travailleurs. Il faut s’entraîner énormément, avoir les mêmes ambitions, le même projet, et c’est là où ça peut marcher, même si des fois les résultats ne viennent pas, mais que les deux s’entraînent à fond, de la bonne manière. Souvent ça, ça donne envie de continuer.

Minter Dial : Alors comment tu crées un projet ? Parce qu’en fait on va imaginer, tout le monde voudrait être numéro un. Mais comment tu articules ton projet et ensuite de s’assurer que ce soit partageable avec quelqu’un d’autre ?

Thomas Leygue : Déjà il faut voir le profil de jeu qui nous intéresse, discuter — on se connaît tous car le circuit il est assez petit finalement — on va jouer avec des joueurs qui sont proches de notre classement et donc on discute avec la personne et après on voit ses ambitions. Où est ce qu’on peut s’entraîner, est ce qu’elle a les mêmes envies que nous ? Souvent dans le monde professionnel, tout le monde a les mêmes ambitions. Plutôt comme ça.

Minter Dial : Qu’est-ce qu’il te faudrait pour atteindre l’objectif pour toi ?

Thomas Leygue : Mais moi je n’ai pas d’objectif de classement. Moi j’ai envie de trouver un niveau de jeu stable, de trouver un projet aussi avec un partenaire, sur du long terme. Mais je ne veux pas être top 10 ou top 50. Moi je veux donner le maximum de moi-même et essayer d’atteindre mes limites.

Minter Dial : Trouver ta limite ?

Thomas Leygue : Exactement. Pour l’instant je sens que j’ai encore une marge de progression assez importante. C’est ça qui me donne envie de continuer.

Minter Dial : Oui, l’envie d’apprendre et de s’améliorer. Alors, les championnats, tu y vas ? Aux championnats à Doha.

Thomas Leygue : Ouais.

Minter Dial : Qu’est-ce que tu en penses ? Comment tu te sens de représenter ton pays ?

Thomas Leygue : Représenter son pays, je pense que c’est la meilleure chose au monde. C’est le truc le plus incroyable. Moi qui suis un peu du monde du foot, qui est un grand fan de foot, je trouve ça incroyable de représenter ses couleurs. Après, c’est très compliqué, parce qu’on joue contre l’Espagne et l’Argentine, donc en fait, on joue pour la 3è place, entre guillemets. En étant lucide, aujourd’hui, peut être que dans 10 ou 15 ans, j’espère que ça changera la donne. Mais aujourd’hui, on joue 3e ou 4ᵉ place en tant que meilleur résultat.

Minter Dial : Roland Garros, parle nous de ton parcours dans 2024.

Thomas Leygue : On a eu une wild card. On a commencé en tableau final, même si on n’était pas très loin en termes de points pour y commencer. On était dans les têtes de série de qualifs, donc ça a été un petit aide de la Fédération. On a eu un bon tirage, même si c’est deux joueurs qui sont énormément en confiance, deux jeunes qui gagnent énormément de matchs, qui ont fait 16ᵉ aux deux derniers tournois, et quasiment tableau, surtout lors du dernier Premier Padel.

Minter Dial : C’était qui encore ?

Thomas Leygue : Paul Hernandez et Rama Valenzuela. Et on a fait un match très très solide. On a vraiment très bien joué. On a eu un petit moment de doute au 1ᵉʳ set, mais très content de gagner ce 1ᵉʳ match.

Minter Dial : Quand il y a un moment de doute comme ça, comment vous faites ?

Thomas Leygue : On essaye de couper un peu le match, de se poser, de parler 20 à 30 secondes, de prendre un peu du temps sur le banc, de discuter, de souffler, d’essayer de ne pas enchaîner, parce qu’on casse un peu le momentum. Parce que le padel, c’est un sport de confiance, donc si les autres, ils sont en confiance, il faut un peu stopper le truc et prendre un peu plus son temps, changer un truc tactique et garder la tête froide, parce qu’on a tendance à vite s’énerver.

Minter Dial : Oui, les émotions. Donc après ?

Thomas Leygue : Et après on a joué sur la tête de série numéro 14 ou 15, qui sont Xisco Gil et Juan Esbri, qui est un joueur qui a fait une demie et quart de finale dans les derniers tournois. Donc des joueurs qui ont grande confiance et Xisco qui est un joueur de droite qui est très solide. On a fait un très bon 1ᵉʳ set. Je pense qu’on peut ou on doit le gagner. En tout cas, on a le break d’avance. On a un peu de malchance et on joue un peu moins bien sur les moments importants. Et dans le 2ᵉ, mon partenaire, il a un petit coup de baisse au début. J’essaye de le lever et on gagne un ou deux jeux. Mais on a vu là qu’ils ont mis une vitesse en plus et comme on dit : la confiance. Ils étaient peut-être un peu plus nerveux de perdre au début.

Minter Dial : Parce qu’ils avaient plus quelque chose à jouer que nous. Un plus grand enjeu.

Thomas Leygue : Une fois qu’ils ont gagné le 1ᵉʳ set, ils sont un peu plus relâchés je pense.

Minter Dial : Je veux y revenir. Mais ça faisait quoi pour toi de jouer sur le court Philippe Chatrier ?

Thomas Leygue : C’est la 3ᵉ fois. Ce que je dis à tout le monde c’est la 3ᵉ fois. C’est même la 5ᵉ fois entre guillemets. Mais c’est la 3ᵉ année d’affilée. C’est toujours incroyable de rentrer sur Chatrier. J’espère juste un jour rentrer sur un stade plein !

Minter Dial : Plus tard dans la semaine, par exemple ?

Thomas Leygue : Exactement. Donc ça serait plus un rêve de gosse. Mais il y a déjà eu chaque année beaucoup plus de monde. Chaque année on sent le public grandir.

Minter Dial : Alors une dernière zone de questions. C’est la communication. Combien pour toi la communication est importante au padel ?

Thomas Leygue : Ouais. Je dirais que c’est primordial. On ne peut pas ne pas communiquer avec son partenaire, sinon on sent le froid. On donne une information aux adversaires et même on manque nous des informations. Donc c’est très important. Après on peut jouer sans, mais c’est quasiment impossible. Il y a des joueurs qui arrivent, qui ne parlent pas trop, mais les joueurs qui s’expriment le plus et qui sont le plus ensemble, comme on voit Tapia et Coello, Chingotto et Galan, c’est là où on voit le succès des paires.

Minter Dial :  Est-ce que ce n’est pas quelque chose que tu rechercherais dans ton partenaire aussi ? C’est ce besoin, cette capacité d’être ouvert, de se partager les vulnérabilités.

Thomas Leygue : En général. J’ai assez trouvé dans tous les partenaires que j’ai eus sur ou des partenaires, j’ai trouvé ça. On arrive à s’encourager à s’enflammer ensemble, à discuter quand ça ne va pas. Il y a quelques personnes qui sont un peu fermées mentalement parce qu’ils sont moins forts. Mais tous ceux qui sont suivis mentalement, ils savent que c’est primordial, la communauté.

Minter Dial : Tu dirais que c’est la culture du padel.

Thomas Leygue : ? Oui, aussi. La culture espagnole aussi ? Oui, c’est ça.

Minter Dial : Tu parles espagnol ?

Thomas Leygue : Ouais.

Minter Dial : Alors, les perspectives pour toi ? Comment terminer l’année ? Ensuite l’année prochaine ?

Thomas Leygue : J’aimerais terminer l’année dans le top 100. Là, j’ai commencé l’année dans le top 100. J’étais #91, je suis descendu à 107. Là, je vais remonter à 102, 103. Donc ça joue toujours à quelques points. Et donc ça, c’est un objectif surtout financier. C’est important pour nous de finir dans les 100, qu’on a les bonus du circuit.

Minter Dial : Et du sponsoring aussi ?

Thomas Leygue : Et de sponsoring.

Minter Dial : Fabuleux. Merci beaucoup, Thomas. Nous nous verrons donc à Doha.

Thomas Leygue : Ouais. Merci à toi.

Gagner Mieux et Faire Surgir le Champion avec Laure Vidal de Saintignon (MDF147)

Minter Dialogue avec Laure Vidal de Saintignon

Laure Vidal de Saintignon est une entrepreneure d’impact, fondatrice de Winning Better (Gagner Mieux), hôtesse du podcast Business4Good, et cofondatrice et présidente de Z Code pour l’emploi. Elle est passionnée par un développement durable pour tous. Par ailleurs, elle joue à un grand niveau au tennis étant classée à l’ITF Masters #140 au monde des femmes de plus de 40 ans. Dans cet entretien, nous parlons de son projet bénévole pour aider à former et insérer le plus grand nombre aux métiers du numérique. Nous discutons de son travail, notamment dans le secteur de la beauté et de la mode, de faire fructifier ensemble le développement durable, l’inclusion et le profit. Nous parlons de leadership, l’esprit de gagner et bien plus.

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Top 10 des raisons moins qu’évidentes pour lesquelles le padel est un sport fantastique !

Si je ne suis pas en train de parler du leadership et de branding, il y a de fortes chances que je suis en train de jouer ou écrire sur mon amour du sport : le padel. Je joue au padel trois à quatre fois par semaine et j’ai lancé un podcast cette année en anglais (The Joy of Padel). Je suis un addict avéré du padel. J’ai écrit avant sur les 5 raisons pour lesquelles vous tomberez amoureux du padel. Voici maintenant une liste, avec un coup de chapeau à Rohit Bhargava (auteur de The Ten Non-Obvious Mega Trends et qui a participé à mon podcast en V.O.) de dix raisons moins évidentes pour lesquelles le padel est un sport si formidable.

  1. Facile à jouer. Pour les personnes de tous âges et de tous niveaux, il est si facile de commencer et de se sentir satisfait de ses réalisations. Pourtant, il convient de noter qu’il est difficile, voire sacrément difficile, de devenir bon. Et en cela, c’est aussi amusant parce qu’on peut vraiment grandir, malgré l’âge.
  2. Dimensions plus petites. Plus de 80 % du jeu se déroule dans un espace d’environ 49 m2 (7×7) allant jusqu’à 63 m2, bien que les dimensions du terrain de padel complet soient de 20 mx 10 m. Cela signifie qu’il est plus facile pour les joueurs plus âgés ou moins mobiles de se déplacer par rapport au tennis où environ 80 % du jeu se déroule dans un espace de 72 m2 (9×8) à 80 m2 (c’est-à-dire un espace >50 % plus grand que le padel), mais cela peut aller jusqu’à plus de 90 m2, comme lors du match Federer-Murray (voir ci-dessous). Cette différence de taille rend le terrain moins intimidant et la hauteur du filet est plus adaptée aux enfants que celle du tennis sur gazon.
  1. Au padel, la puissance peut être contré (jusqu’à un certain point) par la ruse et l’anticipation. En d’autres termes, la puissance ne fait pas tout ! Cela peut permettre à certains joueurs plus âgés et plus lents de rivaliser efficacement avec des joueurs plus jeunes et plus puissants.
  2. La joie. On a tendance à jouer au padel avec le sourire. Et 99 % du temps, vous terminez avec un sourire de la taille d’une banane. C’est pour dire que c’est juste un plaisir à jouer. C’est de l’exercice sans penser que vous travaillez. C’est du combat avec le bon esprit. Contrairement au tennis, c’est généralement mieux de ne pas être trop crispé.
  3. Entouré de murs. Grâce aux parois, il est facile de garder les balles à portée de main après la fin du point. Vous ne perdez pas de temps à ramasser les balles. En conséquence, pendant environ 80 % du temps que vous êtes sur le terrain, vous jouez des points car la balle n’est jamais loin. Certes, lorsque vous jouez avec de bons joueurs, ils peuvent faire sortir la balle « por 3 » ou « por 4 » hors du terrain. Mais, qu’on joue avec les bons joueurs les points s’allongent, et c’est généralement un répit bienvenu que d’aller chercher la balle.
  4. Taille de la raquette. La raquette, qui mesure environ 46 cm x 10 cm x 4 cm, tient dans votre valise à main. Elle est donc très pratique pour voyager ! Voyageons toujours avec sa raquette !
  5. Lien social. Sur le terrain, vous vous connectez avec tous les joueurs. Le terrain étant petit, il est très facile de se parler pendant le match. D’ailleurs, il est même conseillé — si vous voulez devenir bon — de discuter PENDANT le point avec votre partenaire, non pas des projets sociaux de la soirée, mais de l’endroit où se trouvent les adversaires, etc. ! Il n’est pas rare que les quatre joueurs discutent et célèbrent des points exceptionnels, quel que soit celui qui a remporté le point.
  6. Les gauchers* sont prisés. Contrairement à la réputation ‘sinistre’ des gauchers, le padel est TRÈS accueillant envers les joueurs gauchers. Le joueur gaucher joue toujours à droite et le partenaire droitier à gauche. Étant donné qu’environ 3 coups sur 4 sont tirés dans les entrailles (au milieu) du terrain, cela signifie que c’est sur les coups droits des deux joueurs. Bien sûr, il arrive parfois que deux gauchers doivent jouer l’un contre l’autre, mais c’est rare. Les bons joueurs gauchers sont une denrée rare. De temps en temps, je vois des gauchers (généralement débutants) jouer à gauche en explicant : « je ne retourne pas bien avec le revers. » Mais c’est une raison plutôt idiote. Si le retour est évidemment un tir important, il ne concerne que 1 point sur 4 (en supposant que chaque service soit contre le mur). Les joueurs intelligents comprendront cela et serviront sur le revers dans tous les cas (c’est-à-dire au milieu). Et pour 100% de tous les points, y compris après le retour du gaucher en jouant à gauche, cette équipe sera désavantagée avec les deux joueurs face au revers au milieu.
  7. Plasticité du cerveau. Le padel nécessite un recâblage du cerveau. Si vous êtes curieux et/ou aimez les défis, le padel est un casse-tête fascinant, surtout pour ceux qui viennent d’autres sports de raquette. Le padel semble facile au départ (voir point 1), mais il est en réalité très différent dans les détails du tennis, du squash, du badminton ou du jeu de paume, etc. Ainsi, les joueurs de tennis aguerris qui, certes, ont une grande coordination œil-main et un avantage au filet, devront désapprendre certaines de leurs habitudes, comme la demi-volée ou pire, la volée, depuis le fond du terrain, l’envie de tenter le kill sur chaque balle, ou le gros smash sur chaque lob… Même pour les joueurs de squash, les coins et les murs jouent différemment.
  8. Les vacances. Le jeu est un délice lorsqu’il est joué dans des climats plus chauds, c’est donc une destination de vacances naturelle. Des pays comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal disposent d’un nombre important de clubs et de courts de padel. Le Moyen-Orient (Dubaï, Koweït, Qatar…) connaît une présence croissante dans le padel. Et en hiver, vous pouvez toujours partir dans l’hémisphère sud : Argentine, Brésil, Uruguay, Chili. À défaut, vous disposez de nombreux courts couverts dans les pays scandinaves accueillants.

Du point de vue d’un club, il existe également de nombreuses bonnes raisons d’installer des courts de padel. Mais ça, c’est pour un autre post. Si vous avez d’autres raisons non évidentes d’aimer le padel, merci de les partager !

*Comme j’ai deux enfants gauchers, je peux être partial !