La Vraie Histoire de Shanty Biscuits avec la fondatrice et auteur Shanty Baehrel (MDF146)

Minter Dialogue avec Shanty Baehrel

Shanty Baehrel est une femme entrepreneur qui a réussi a monté une entreprise par conviction, improvisation, détermination, et créativité tout en intégrant sa personnalité. Créé en 2013, Shanty Biscuits produit des biscuits de qualité sur lesquels on peut avoir incrusté des messages personnalisés. En 2018, elle a été discernée le Prix Clémentine au Business Awards Veuve Clicquot. Dernièrement, Shanty a écrit le livre: « La Vraie Histoire de Shanty Biscuits, » un récit convaincant et émouvant de comment elle y est arrivée. Dans cette conversation, nous discutons de son parcours remarquable, comment créer sa voix, comment profiter des réseaux sociaux, la notion de la raison d’être, et on déballe les failles, les forces et les pensées philosophiques de Shanty. Vous pouvez découvrir l’histoire totale dans son livre, « La Vraie Histoire de Shanty Biscuits » aux Editions Eyrolles.

Merci de m’envoyer vos questions par email — en tant que fichier audio si vous le souhaitez — à nminterdial@gmail.com. Sinon, en dessous, vous trouverez tous les liens pour un suivi du podcast. Vous êtes bien entendu invité à déposer un message ou à le partager. Si vous pouvez, merci d’aller déposer une revue sur Apple Podcasts pour le noter.

Pour joindre Shanty Baehrel

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La Fraude du Metro Parisien – Une Culture Souterraine Qui Dit Tout?

metro ticket culture souterraineJe ne suis, pas simplement perplexe, mais souvent outragé par la quantité de passagers sur le RER et le métro Parisien qui estiment qu’ils n’ont pas besoin de payer leur chemin. Alors que certaines grandes villes dans des pays voisins n’ont même pas de barrière à l’entrée (Geneva, Brussels, Berlin, Vienna, Lausanne…), les passagers parisiens se font un plaisir de sauter la barrière à volonté.

La transparence des chiffres ?

Pour comprendre la taille de la fraude, j’ai fait un peu de recherche. Il s’avère que la RATP fait un grand travail de RP pour dissimuler les chiffres. Alors que la RATP veut nous faire croire que le taux de fraude n’atteint que 3% dans le métro et le RER, et 9% sur le bus (chiffres de 2009), les recherches de Claude-Marie Vadrot en 2011 ont trouvé une situation bien différente (article par Jean-Paul Gourévitch):

« Une fraude qui atteint 80 % pour une partie des bus de la région parisienne et 30 % dans le métro parisien »

Je ne connais pas la vérité, mais anecdotiquement, le taux me paraît bien plus que 10%. Ce qui est certain c’est que les barrières des métros parisiens sont extrêmement poreuses. Les fraudeurs y passent avec peu d’inconvenient.

metro culture souterraine

Coût trop élevé ? Mais non…

Alors que le métro de Paris est considéré parmi les meilleurs au monde et un ticket de base ne coute que 1.80 euros (simple) versus, par exemple, £2.40 (environs 3E) à Londres, il semble impensable que les fraudeurs se sentent la liberté de ne rien payer.

Pas de contrôle

Qu’en est-il des contrôles, je vous entends demander ? Il paraît qu’il y a 2.000 agents de contrôle. Selon les calculs de Gourévitch, l’ensemble des contrôleurs devraient pouvoir effectuer la vérification (par brigade de 5 agents qui font 250 personnes par heure) de 10% des 8.5 millions de passagers quotidiens de la RATP. Pour ma part, je ne me souviens pas de la dernière fois avoir été contrôlé cette année. Et pourtant, j’ai toujours mon billet composté sur moi.

Culture souterraine

C’est un triste commentaire sur l’état d’esprit des gens s’ils pensent que ça doit être systématiquement les autres qui payent leur dettes, non ? Est-ce que ça serait juste, à partir de ce comportement manifestement généralisé, d’en tirer une conclusion sur la culture française (d’ou moins parisienne) ? Peut-être pas, mais ça donne un sacré mauvaise image pour les touristes, sur lesquelles dépendra Paris pour soutenir son économie.

Qu’en pensez-vous?

La disruption sera plus grande en France que dans d’autres pays, @martelf

J’ai entendu la phrase suivante dans une intervention par Frédéric Martel, journaliste (NPR, France Culture) et auteur (Smart, Enquête sur les internets aux éditions Stock, avril 2014), à l’occasion de fêter les 20 ans de Yahoo:

Chaque fois que je reviens de mes voyages à l’étranger et j’atterris à Charles-de-Gaulle, je m’aperçois que la disruption sera plus grande en France que dans d’autres pays »

 

Les principes et valeurs du pays – une disruption profonde

france-numeriqueFrédéric Martel a ensuite énuméré combien et comment la France a, dans son ADN, des principes qui rend l’impact de la revolution numérique (et donc la charge de travail) plus conséquent. La France est un pays qui valorise :

  • la centralisation versus la decentralisation de l’Internet
  • la hiérarchie versus le monde plat
  • le secret (cf Le Grillon – Pour vivre heureux, vivons caché) versus l’ouverture et la transparence
  • l’attachement au gouvernement et aux grands groupes versus l’entrepreneuriat
  • la représentation (l’image et la perfection) versus l’activité
  • John Meynard Keynes (intervention de l’état et la re-distribution) versus Joseph Schumpeter (la destruction créatrice)

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« It’s a pen I want, not Le pen » #JesuisCharlie

#jesuisCharlie

Ma contribution artistique, utilisant Keynotes et empruntant deux images…. en commemoration du massacre Charlie Hebdo. #JeSuisCharlie

Le garçon, à droite, est dérivé de Calvin & Hobbes. Voir l’histoire ici de l’origine de l’image: Gawker story. Le stylo est un Classic Pens LB2 Kimono Daichi (from Collectors Weekly). Ces stylos Maki-e sont peints à la main en or laqué au Japon.

black_ribbon #jesuisCharlie

Free wifi à bord? Les attentes du consommateur et le voyage consommateur

Eurostar, dans lequel je voyage fréquemment, m’a envoyé un email qui promettait un service « conçu pour moi » ! Des bonnes nouvelles, je me disais. Le voyage consommateur va s’améliorer ?

Eurostar free wifi - myndset digital strategyEn lisant rapidement la suite, je vois avec beaucoup de joie: le wifi gratuit.

Eurostar free wifi - myndset digital strategy

Comme je voyage régulièrement sur l’Eurostar, je me demandais comment ça se faisait que je n’avais pas repéré cette belle nouvelle à la gare récemment. Ainsi, je lis un peu plus attentivement l’annonce: il s’agit en fait d’un réaménagement avec une nouvelles flotte de rames en 2015. Non seulement, le wifi ne sera pas dans le train lors de mon prochain voyage, mais la nouvelle flotte ne sera opérationnel que « fin 2015. » Autant dire que ça pourrait venir début 2016 et nous n’en saurons pas plus.

Les attentes du consommateur

Le défaut de cette annonce est de penser que cela parait une bonne nouvelle pour le consommateur. Pour l’Eurostar et son équipe d’ingénieurs, avec son planning industriel, il est tout à fait possible que ce timing (fin 2015) semble comme demain. En revanche, pour le voyageur — le consommateur — c’est plus un rappel que le wifi n’est toujours pas disponible. Pour un consommateur qui voyage entre Londres et Paris pour le business, être connecté n’est plus une option. Et, nous savons pertinement que c’est possible techniquement. Le wifi est depuis longtemps disponible sur les trains de Thalès (le Groupe Thalès gère l’Eurostar aussi), sur le Shinkansen (le train au Japon qui roule à 320 kmh), le ICE (équivalent au TGV) en Allemagne, sur Amtrak, la ligne ferroviaire du côte Est aux Etats-Unis, pour ne pas oublier dans presque tous les les bus en Suède et en Californie (pour citer quelques exemples). Ainsi, on doit comprendre que techniquement, c’est possible.

Le voyage consommateur

Quand le management se met ensemble à réfléchir au « voyage consommateur, » il faut commencer par se mettre véritablement à la place du consommateur, dans son contexte, avec ses préoccupations et ses outils. Autrement, on n’arrive pas à se décider et se mobiliser pour faire les efforts nécessaires (y inclus le timing) pour vraiment satisfaire son client. Ainsi, on propose un wifi qui apparaitrait, dans les meilleurs de cas, en 12 mois. Et l’expression anglaise, « Time is Money, » prend toute sa valeur.

 

 

 

Les Ophtalmos et Opticiens a Paris et le coût de la vue…

J’étais stupéfait par un article dans Le Figaro qui expliquait qu’il y a une attente en moyenne d’au moins deux mois pour un rendez-vous avec un ophtalmologue en France (voir la graphique prise de l’article en question). Selon l’article :

Soixante-dix sept jours, c’est le délai moyen en France pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologue, et ce délai peut atteindre 7 mois dans certains départements, voire un an chez certains praticiens, selon une enquête réalisée auprès de plus de 2600 d’entre eux.

Opticiens a Paris - The Myndset digital marketingHeureusement pour moi, j’habite à Paris où l’attente est inférieure à 30 jours. Cependant, je suis quand même scandalisé quand je vois le nombre d’opticiens a Paris qui envahissent le commerce. Par rapport aux magasins pour les courses de tous les jours, l’opticien n’est censé être fréquenté qu’une fois par an (selon la sécu, en tout cas). Le drame, c’est qu’une fois qu’on a l’ordonnance, il faut aller payer des prix pour les montures et verres qui défient la gravité.

Prix stratosphérique des verres

Je suis allé récemment faire un devis pour des verres dits « progressifs » pour la myopie et la presbytie (plus un stigmatisme). C’est vrai que je cherchais des verres anti-reflet, anti-rayures; bref la meilleure qualité. Cependant, mon niveau de correction est tout à fait basique. La réponse des opticiens à Paris ?

ophtalmologue France - The Myndset digital marketing

Le coût du verre : 377 euros TTC. Imaginez-vous, c’est le coût pour un verre. Le deuxième coûte également 377 euros. Un véritable tollé, non? Quand j’ai demandé le prix pour exactement les mêmes verres en Angleterre et aux Etats-Unis, le prix était autour de $440 TTC, autrement dit, 324 euros pour les deux. Et on se demande pourquoi il y a autant d’opticiens qui décorent nos rues à Paris?

La prévention plein la vue

Le pire, c’est que ça n’a pas besoin d’être aussi compliqué pour avoir une ordonnance. En Angleterre, par exemple, on peut avoir une ordonnance chez l’opticien directement. En plus, à Boots, vous allez trouver un spécialiste pour les lunettes et un autre pour les lentils. Puis que je devais attendre très longtemps pour un prochain rendez-vous à Paris, j’ai pris un rendez-vous avec un docteur opticien à Londres et je dois dire que leur discours était bien orienté sur la prévention (un plus). J’ai vu trois personnes, ai eu des tests beaucoup plus compréhensifs que ceux que je n’avais eus à Paris. Le rendez-vous a été pris 2 jours avant. Le coût était de 25 livres sterling.

On lève les yeux!

Comment voir clair? Est-ce que le verre est à moitié vide ou à moitié plein? on demande souvent. Pour les opticiens, ça a l’air bien bordé. Pour les ophtalmos, un verre plutôt vidé. Avec ces prix et ces attentes, j’ai bien l’impression que le monde est à l’envers (pour ne pas dire « en verre »). Et quand arrivera les Google Glasses, on levera nos yeux et on verra des prix de lunettes en France à la Felix Baumgartner?

T’as fait quelle école? Le CV des cadres et les critères de sélection

Leadership et l’éducation

Identifier un dirigeant n’est pas tâche facile. Établir les critères de sélection des cadres, et futurs dirigeant est une tâche délicate pour tout département des relations humaines. Chaque culture, chaque pays et même chaque entreprise montre ses préférences de recrutement, et développe des liens avec certaines écoles et/ou universités.

L’école comme critère DE SELECTION à 50 ans

Partout dans le monde, les meilleures écoles sont perçues comme des valeurs sûres d’identification des meilleurs candidats et candidates. Ces établissements agissent comme les réseaux sociaux et les élèves sont, espérons-le, amis pour la vie. Cependant, il arrive un moment dans une carrière où l’évolution doit tout simplement être fondée sur des actions et des résultats. En France, en revanche, il est une habitude persistante d’annoncer les changements de direction et promotions avec la formule suivante (voir l’extrait du magazine Challenges ci-dessous):

Personne, âge, diplôme d’une certaine grande école, a été nommé à un nouveau poste …

Le CV commence avec les études et continue avec les études…

Dans la dernière édition de Challenges le magazine hebdomadaire d’affaires en France, il y a une colonne réservée aux récents changements de direction de plusieurs grandes entreprises françaises.

Nominations Challenges les critères de sélection France, The Myndset Marketing Digital

On pourrait croire que les accomplissements seraient mentionnés. Mais il n’en est rien. Par ailleurs, pourquoi faut-il citer l’âge? Le diplôme est il toujours d’actualité? J’aimerais comprendre pourquoi il faut continuer d’insister autant sur l’école, ou plutôt la grande école, car si seules les prestigieuses sont mentionnées. Voici ce qui serait écrit aux Etats-Unis si les journalistes avaient le même point de vue:

Nominations Challenges references les critères de sélection France, Challenges Etats Unis References, The Myndset Marketing Digital

Le rôle durable de l’école dans le CV du dirigeant

En France, il y a une fascination perpétuelle avec l’école fréquentée comme si cette école définissait à vie. Certes, les écoles sont la fondation professionnelle. Elles restent la pierre angulaire des réseaux sociaux (le plus célèbre des réseaux sociaux a commencé sur un campus universitaire). Cela dit, nous ne sommes pas fait seulement par le nom de l’école. L’autre élément qui se distingue est l’importance de l âge. Sur les neuf dirigeants cités dans Challenges, un seul a plus de 52 ans. Le reste se situe entre 41 et 52 ans. Quand verrons nous des plus jeunes, et des non-diplômés (« self made man » ou bien « woman ») ?

[Dans l’échantillon américain ci-dessus, je note qu’il n’y a pas de femme. C’est malheureux, mais j’ai aussi eu du mal à trouver des femmes sans diplôme en haut de la hiérarchie aux Etats Unis, (il y a plus à dire sur ce sujet, n’est ce pas ?)]

N’est-il pas temps de modifier certaines habitudes en matières de critères de sélection en France ? {Cliquez ici si vous êtes d’accord, pour le tweeter !} Vos réactions?

Sophie Ak – Choose Your Boss pour les Geeks cc @sophieAkGazeau (MDF78)

Minter Dialogue #78

Cet entretien est avec Sophie Ak, Directrice Marketing chez Figaro Classifieds, et en charge de Choose Your Boss, une nouvelle plateforme qui permet aux entreprises de se mettre en lien et de recruter des geeks. L’objectif est de créer un environnement qui est plus favorable et mieux adapté que les outils existants (eg Linkedin, Viadeo…) à l’état d’esprit du geek, du programmeur et les spécialistes des Systèmes d’Information. C’est une initiative intéressante au moins philosophiquement – à voir comment les entreprises aiment quand les demandeurs d’emploi peuvent choisir leur propre chef! Sans doute, un bel enjeu, puisqu’on sait combien il est difficile de trouver et recruter les bons éléments « geek » dans les entreprises classiques.

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Les Medias Sociaux Globaux ou Locaux? Media Aces le 25/10/12

Médias sociaux : la marque locale, globale ou glocale?

La prochaine conférence des Media Aces [avec les interventions en français] aura lieu le 25 octobre prochain dans les locaux d’Ubifrance.  L’intégration de cette conférence Media Aces est dans le cadre de la 5e édition des Rencontres Internationales du Numérique.  Ainsi, à cette occasion, nous avons décidé d’élargir le débat sur les médias sociaux en entreprise sur la présence de la marque à l’international.

Les intervenants et sujets seront:

  • Dansez avec le dragon ! Médias sociaux en Chine  – Par Alban Fournier, Consultant Marketing & Stratégie, VALUE2020
  • Sortez de la bulle ! les médias sociaux Made in USA et Brésil  – Par Mohamed Khodja, Ubifrance
  • De l’hyperLocal au Global  – Par Arnaud Bourge, responsable Medias Sociaux Servicing, direction du Digital Air France et Marina Tymen, manager Relations presse, Community management & E-reputation, Air France
  • De l’hyperLocal au National – Par Cynthia Kary et Hervé Pillaud, FDSEA 85
  • Orchestrer la rumeur à l’international? – Par Laurent Gaildraud, auteur de « Orchestrer la rumeur »

Inscriptions ici:

  • http://bit.ly/mmaces2510
  • L’entrée est à 30€ sans le livre / 50€ avec le livre « Orchestrer la rumeur » de Laurent Gaildraud

Les details (heure et Lieu):

  • Le 25 octobre 2012 de 14h à 17h
  • Chez Ubifrance, 77 Bd Saint-Jacques, 75014 Paris
  • Métro/RER Saint-Jacques ou Denfert-Rochereau
Venez vous inscrire!!