Taxis à Paris: L’Enfer… même sans la grève

Taxi a Paris pour RoissyUne autre expérience d’enfer, et totalement oubliable, de taxi à Paris et ce sans avoir à faire avec une grève.

L’autre jour, je suis descendu sur l’avenue Niel dans le 17e à Paris à 8h30 pour chercher un taxi. Bien entendu, c’est la période « chargée » pour les taxis. J’attends 10 minutes à la borne à côté. Rien. Je me déplace sur Avenue Ternes. Une autre borne. Rien. Enfin un taxi « libre » approche, mais ne s’est pas arrêté à la borne. Malheureusement, on va dire pour lui, le feu à côté de nous est passé rouge. Il était obligé de baisser la fenêtre pour m’expliquer que, non, il n’allait pas me prendre, car malgré l’enseigne allumé, il n’était pas libre, en fait. Bien sûr.

Après quelques minutes de plus d’impatience, je monte l’avenue Ternes à pied. Je repère un deuxième taxi libre de l’autre côté. Il me fait le signale fatidique par le doigt indexe qu’il n’était pas disponible, malgré le signe toujours allumé par-dessus (indiquant libre). Je me pointe à la porte Maillot, m’apprêtant à prendre l’autobus Air France à Roissy (12 euros), car je ne voyais pas d’autres solutions pour être à l’heure.

Hitch Hiking a Paris - instead of taxiEnfin, je repère un autre taxi « libre » et lui signale avec véhémence. Le chauffeur, Mohammed, s’arrête pour moi, au lieu de l’hôtel, à quelques pas devant, où le concierge l’avait sifflé peu avant. Je monte rapidement, me sentant un peu filou. En écoutant mon point de vue sur les taxis, Mohammed reste totalement courtois et apologétique. Je découvre deux nouveautés : il ne s’arrête plus aux hôtels car il n’y a que la mafia (les chauffeurs de taxis « attitrés » paient pour être appelé par l’hôtel) ; et, puis, il y a, à Roissy, un casino tout entier où les chauffeurs jouent sans cesse – au point où ils se remettent dans la queue d’attente au lieu de prendre une course pour pouvoir continuer le jeu. Enfin, je comprends qu’il y a, soit pas suffisamment de taxis, ou les chauffeurs sont trop bien payés; ou les deux.

La réponse est en parti d’avoir plus de taxis, mais aussi de changer des règles qui ennuient le bon fonctionnement, à savoir, l’obligation « borne », l’obligation du prix « minimal » (en réponse à la compétition déloyale) et l’obligation de prendre des courses à Roissy… Moyen en quoi, les obligations ne font pas l’affaire. Une des réponses, c’est d’avoir un plus grand nombre, certes (prévu par les nouvelles mesures si les grèves ne font pas faire marche arrière) et aussi, de débloquer la circulation « exprès » pour les taxis (aussi prévu entre CDG et Paris d’ici quelques ans). Mais, il faudrait une formation particulière pour accompagner l’optimisation de ces mesures. Principal dans ces mesures, ça serait de former les chauffeurs à (1) connaître le plan de Paris; (2) plus important encore, la politesse.

Alors que je suis arrivé à l’heure (ayant vu large) à l’aeroport ce jour-là, je trouve difficile à comprendre que les chauffeurs de taxis n’ont pas pris conscience de ces problèmes de fond de façon à vouloir entreprendre des changements eux-mêmes. Mohammed a compris pas mal, non obstant son service déloyal aux hôtels. S’ils se plaignent de la baisse des prix des licenses à cause des nouveaux arrivés, il y aurait un moyen de devenir occuper dans les heures hors pointe en étant plus agréable, plus courtois et efficace qu’ils le sont actuellement. Peut-être, ainsi auraient envie les Parisiens de prendre le taxi plus fréquement.
Transport en Commun -- Au Choix
Peut-être au final que la lutte pour un meilleur service dans les taxis à Paris est perdu d’avance. Ce qu’il reste à faire, c’est trouver et réserver une écurie de bons chauffeurs (indépendents) avec lesquels vous vous entendez.

Entretemps, aller à pied ou en transport au public (en écoutant un podcast sur mon baladeur) me paraissent les meilleures solutions tant sur le plan santé et efficacité qu’écologique. Et vous? Comment faîtes vous?

La liberté de la femme sous trois angles

Droits des femmes: Le voile en TurquieJ’ai lu avec attention trois histoires qui se sont déroulées cette semaine.

1. La Cour suprême en Turquie s’est opposée 9 votes à 2 (reportage TF1 « Le voile reste interdit à l’université) au port du foulard à l’université – un cas crucial pour défendre l’état « laïque » de la Turquie. (« Turkey’s high court overrules government on head scarves » in IHT June 5, 2008). Étonnement, ce cas pourrait préfigurer l’abolition du parti en pouvoir, le AKP et son Premier Ministre pratiquant, Tayrip Erdogan. Il me paraît drôle qu’en France le port du foulard soit permis au facs (article sur wikipedia sur ce sujet).

Droits des femmes: Le regard feminin sur le divorce a Lille2. Le jugement à Lille de l’annulation d’un mariage entre deux musulmans avec, comme justification, la non virginité de la femme. La Ministre de la Justice, Rachida Doti, qui avait approuvé ce jugement au début, a changé de position et maintenant est en train de s’y mettre. Ce jugement est d’autant plus alarmant quand on considère qu’en Algérie, il y a eu plusieurs condamnations et expulsions contre des Chrétiens pour pratiquer la chrétienté. Je réfère à l’article qui s’exprime sur ce sujet « Islam : quand la France se réveille… » par Ivan Rioufol [blog.lefigaro.fr]. Lire aussi la chronique d’Alain-Gérard Slama du 2 juin, « Le Jugement de Lille et Le Divorce Français. »

3. L’Allemagne fait d’un nouveau livre scandaleux, « Feuchtgebiete » (Wetlands en anglais), un best seller avec plus de 680,000 copies vendues depuis son mise en marché en février. Comme j’ai lu dans l’article de l’Herald Tribune, « A raunchy best seller gets Germans talking » le 6 juin, 2008, le livre est interdit aux moins de 18 ans. Ce livre, écrit par une femme, Charlotte Roche, raconte la vie sulfurique et extrêmement sexuelle et scatologique d’une fille de 20 ans. Alors que l’Allemagne est un pays riche, ouvert, democratique et évolué, paradoxalement, l’Allemagne est aussi 23è/27 en Europe en termes de disparité de salaire entre les hommes et les femmes (22% en moins pour les femmes). Roche, née en Angleterre, remet une couche sur la liberté de la femme. En tout cas, ça confirme que le sexe vend.

Je trouve frappant que ces trois histoires dans trois pays différents sortent presqu’au même moment cette semaine Un pays essentiellement musulman qui repousse les traditions musulmanes, un pays « laïque » qui accepte les coutumes musulmanes et, en même temps, l’Allemagne continue dans sa tradition « progressiste. » Trois axes de pensée autour de l’école, le mariage et le sexe. Trois façons d’aborder la liberté de la femme.

Le Tour du Monde en 80 Jours a Cafe de la Gare

Le Tour du Monde en 80 Jours a Cafe de la GareLe Tour Du Monde en 80 Jours à la Café de la Gare: 4**** sur 5

Ce dernier samedi soir, grâce à des amis les Madeline, nous sommes allés en famille voir la pièce, « Le Tour du Monde en 80 Jours, » la célèbre histoire de Jules Verne adaptée par Sébastien Azzopardi, au Théâtre Café de la Gare à Paris.

Cette adaptation suit les grandes lignes du livre, mais se permet beaucoup de libertés, plutôt hilarantes. La pièce se déroule en 75 minutes (presque une minute par jour!) et on ne voit pas le temps passer, mais on sort avec les rides de rire bien creusés. Ça fait du bien. Nos enfants (8 et 11 ans) ont également adorés, même si, entre les blagues d’adultes et les références très françaises, nous n’avons pas tout capté. Parfois, ça allait trop vite. Mais, le jeu physique et expressions burlesques des acteurs, leurs interactions avec le public nous ont emballés.Tour du Monde en 80 Jours par Jules Verne

Nous avons eu la chance de voir la dernière séance de cette 2è saison et j’avais l’impression que les acteurs étaient déchaînés, proches du fou-rire pendant presque tout le spectacle. (Est-ce que c’est comme ça à chaque fois?).

Les acteurs qui ont fait de notre séance un vrai plaisir:

* Phileas Fogg – le grand Yan MERCOEUR
* Passepartout – l’eminement français Eric GUEHO
* L’Agent Fix, Lord Sullivan, … – mon favori personnel Alexandre GUILBAUD
* Le Consul, Lord Isn’t It, Ali, le pôlissemon (« policeman »)… – l’excellent Romain CANARD
* Aouda, la princesse droguée – Réjane LEFOUL.

Sur les bémols, le service « téléphone » du théâtre était franchement mauvais — à se demander s’ils voulaient des clients. Aussi, comme il n’y a pas de places attitrées, il faut se pointer en avance afin d’avoir des bonnes places et, comme on attend dehors, c’est moins drôle quand il pleut (comme c’était le cas samedi soir). A prévoir le parapluie si la météo s’annonce mauvaise.

Attention: La pièce reprendra le 18 juillet et je vous encourage vivement d’y aller…et avec enfants si vous en avez. D’ailleurs, le théâtre Café de la Gare ferme d’ici là pour des rénovations. Peut-être la salle sera meilleure aussi?

Café de la Gare, 41, rue du Temple, 75004 Paris
Réservation par téléphone au 01 42 78 52 51 à partir de 11h, y compris pour le jour même. Plan d’accès & Site internet
Métro : Hôtel de Ville (ligne 1-11) ou Rambuteau (ligne 11)
Bus : 29-75 arrêt Archives/Rambuteau ou 38-47 arrêt Centre Georges Pompidou
Parking : rue St Bon

Quelques autres sites/blogs qui en parlent:
MySpace de Romain Canard
Premiere
Bulle de Cola
Froggy Delight

Dialogues Equation 2008 sur l’Envionnement Durable

Dialogues EQUATION de GabrielliNathalie Kosciusko-Morizet (j’abrègerai à NKM) est décidément une ministre d’exception. Rarement ai-je vu une personne si rapide, si précise et à la fois si décontractée et agréable à écouter, tout en ayant un bon sens d’humour. La Ministre d’Ecologie a présenté hier lors d’un colloque très interactif, Dialogues EQUATION, organisé par la société Companieros (fondée par Antoine de Gabrielli) et qui a eu lieu hier (le 19 mars) à la Sorbonne Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Le thème du colloque 2008: « Réussir demain? Ce que change le développement durable. » Démarrant à Paris, le colloque poursuivra avec des sessions dans trois autres villes en France (Lille, Lyon, Nantes). Ce colloque a été sponsorisé aussi par Le Monde, avec une parution spéciale ici.

Quelques points lors de son intervention — ou plus aptement appelé un dialogue avec la salle (d’environs 400 personnes, plutôt étudiants):

– Avec un démarrage bien motivant, NKM a commencé par dire que les étudiants d’aujourd’hui avaient la chance d’entrer dans le monde du travail dans un moment historique où les choses bougent tellement – notamment avec ce changement de dispositif écologique.

– NKM a remarqué le grand succès du Grenelle de l’Environnement pour son côté libre-choix des participants dans les forums et la pression de ne pas être celui (ou celle) qui ne participe pas activement… Elle a parlé de l’impact possible lors du passage à la Présidence de l’Union Européenne pour la France à partir du 1er juillet 2008. Elle a évoqué la possibilité que d’autres pays européens reproduiseraient un Grenelle semblable chez eux.

– L’erreur du Protocole de Kyōto était, selon elle, de donner aux pays avancés au niveau écologie (e.g. les pays Scandinaves…) des exigences élevés vis-à-vis les effets de serre, sans en donner aux pays moins avancés dans l’écologie mais qui, eux, sont particulièrement concernés par le réchauffement climatique (Afrique, Brasil…).

– A la question pourquoi le nouveau regroupement — sous le Ministre de l’Etat Mr Jean-Louis Borloo – n’ait pas ajouté le Ministre de l’Agriculture, NKM a répliqué avec de l’esprit qu’ils avaient aussi entrepris l’idée expansionniste de rapatrier les Ministères des Finances et la Santé… Enfin, le Développement Durable touche à tout. Ils se sont limités au regroupement actuel (i.e. les ministères de l’Environnement, Ecologie, l’Energie, et l’Aménagement du Territoire).

– Au Ministère de l’Ecologie, la Ministre a pu faire quelques changements. Notamment, elle a choisi le Peugeot 308 versus le standard pour les Ministres (le 407) en raison de la plus faible émission de CO2 (120g par km, soit 60g moins que le 407). Elle s’est assuré que les produits d’entretien au Ministère soient normés NF (en particulier parce que plus sain pour ceux qui les utilisaient). Aussi, elle a fait ajouter au menu du restaurant des choix Bio, ainsi que des vins Bio (« ce n’est pas si mal, surtout si on connaît toutes les saloperies qu’il y a dans le vin normal. ») De toute façon, un bon vin est généralement, d’office, plus bio selon l’oenophile and bon viveur, Nick Passmore. Apparement, l’offre bio prend le dessus maintenant. Alors, le Ministère mène par exemple et, comme elle a tout justement dit, il ne s’agit pas d’être intégral dans son approche, mais de le faire en adéquation avec son esprit, et son hygiène au quotidien.

– A se rappeler : à ne pas l’appeler le Khmer Vert, comme a suggéré un participant. (See Open Democracy Blog for a little insight into the denomination). NKM n’a pas apprécié la référence – à juste titre.

J’ajouterais que Mme la Ministre était habillée d’une façon élégante mais décontractée. Sans maquillage évident, son discours droit, et son sens d’humour, yeux rapides et sourire authentique m’ont séduit. Mme Kosciusko-Morizet, gauchère, notait le nom de celui qui posait la question pour pouvoir ensuite l’appelait par nom. Nice touch. Enfin, je note que son nom, Nathalie Geneviève Marie Kosciusko-Morizet, est bien plus compliqué que son style… parfois, les opposés s’attirent.

La fin de la journée était clôturée par Pierre Rabhi, grand philosophe, écrivain et originaire du Sahara, avec une intervention sur le Dialogue Intérieur.

En tout cas, bravo à tout ceux qui ont organisé (kudos Antoine) et/ou aidé dans l’organisation de ce colloque intéractif Dialogues Equation, divers et complet à la fois.

Et pour la carrière politique de Mme Kosciusko-Morizet, je m’attends à entendre parler d’elle plus à l’avenir.

MIS A JOUR le 21 mars: Une vidéo excerpt sur le site Dialogues EQUATION de NKM. Sur la question du nucléaire en France.

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Ceux qui ont ecrit sur le colloque déjà:
Agro Paris Tech
Studyrama
Cap Campus

TOC TOC à Chatou

Toc Toc a ChatouTOC TOC… Je frappe à la porte de Chatou chez Béatrice et Antoine.

Un dimanche début février, nous étions invités à participer au TOC numéro 3. Il s’agit d’une Table Ouverte à Chatou, un moment de partage et de bonheur dans un lieu de grande tranquillité et convivialité. Nos amis, Béatrice et Antoine, ont créé un déjeuner dominical succulent pour les pailles et pour l’esprit avec un choix délibéré d’invités qui ne se connaissent pas, mais qui ont tous quelque chose à partager et à écouter.

Ce dimanche en question, nous nous sommes retrouvés avec une douzaine de personnes hétérogènes. Pour dire, j’étais (Minter) le seul « homme d’affaires » et le seul non français, quoique…

Avec le simple fait de se présenter, en faisant un tour de la table, la conversation est devenue d’une vivacité et diversité que nous serions restés jusqu’à la nuit si on n’avait pas l’obligation de rentrer.

Notre sensibilité a été touchée à maintes reprises. En voici 4 exemples :

1- Le bonheur.

Thierry Vermont nous a enchantés avec son travail autour du bonheur : le processus et le raisonnement mêmes du projet, avec l’aboutissement concret d’une liste de plus de 44,000 témoignages de bonheur par des personnes du monde entier. Être heureux est un chemin qui inclut le développement personnel et un sens d’intégrité à tel point que pour certains, sans emploi, ce questionnement sur le bonheur les a amenés a se repositionner, se revaloriser et ainsi à retrouver un travail.

Pour en savoir plus: Happython et son livre, « Le Bonheur est dans Vos Mains », dans lequel on retrouvera une sélection de moments de bonheur. Voir aussi l’article ou cet article dans editoweb. [Il y a un autre site de liste des bonheurs ici.]

Autour de cette idée, nous avons abordé aussi le diktat du bonheur et du positivisme, le bonheur d’être triste, le bonheur de l’action, ou celui de l’inaction.

Ce qui nous fait penser à une autre discussion intéressante que nous avons eue avec Jacqueline et Laurent. Nous avions discuté du bonheur de ne rien faire à travers le roman russe Oblomov. Oblomov est un roman russe d’Ivan Gontcharov, 1859. Son héros est un mythe littéraire russe, aussi présent que Faust ou Don Juan.

Oblomov, aristocrate oisif, est incapable de prendre des décisions ou d’effectuer la moindre action importante. Il ne quitte que rarement sa chambre ou son lit. Il se différencie bien évidemment du « fare niente » italien ; il est l’anti-productivisme, égocentrique et un peu maladif. Le « farniente » italien, c’est autre chose: regarder les femmes assises à la terrasse d’un café – pas de doute ; il y a de l’action (pensée de Laurent).

Enfin, reprenant le TOC, l’expression joyeuse d’un jeu de mots qui m’a trompé : la thérapie devient la terre Happy. Je l’avais compris comme la terre à pie… la où le noir s’envole en équilibre avec le blanc (symbole du bonheur).

2- La création artistique.

David nous a parlé de son travail (qu’il accomplit avec l’aide de deux secrétaires admirables). Il a le privilège de vivre de sa passion : travailler les matériaux pour en faire sortir la pensée artistique. Avec lui, nous avons parlé de l’œuvre d’art dans son aspect de réalisation pratique : fonderie, encadrement, dorure, travail sur bois, etc.…. Les artisans accompagnent les créateurs dans leur œuvre. David en est le chef d’orchestre et de chantier.

3- Le travail en couple.

À l’instar de Béatrice et Antoine qui travaillent ensemble avec succès depuis une vingtaine d’années, nous avons discuté du travail en couple. Quand on connaît la difficulté de trouver un bon collègue – et encore plus un bon chef – on comprend qu’il peut y avoir une vraie connivence entre deux personnes qui se respectent et qui s’aiment.

4- Le conflit.

Autre sujet présenté par Jean Nicolas et son épouse était le conflit social. Au parfum du temps, la résolution du conflit social se fait grâce en partie par des conseillers spécialisés mais aussi avec des discussions en amont. Nous avons découvert la « grève du zèle » où les employés appliquent à la lettre tous les règlements – le dogmatisme acharné. En tout état de cause, il existe le besoin de revoir l’écoute au niveau du patronat et d’encourager la vraie conversation.

David en a conclu que le conflit social était sexuel… La suite au prochain numéro TOC TOC.

Note2be: les etudiants notent les professeurs

note2beEn France, deux jeunes garçons hommes ont eu la bonne idée de créer un site, note2be, pour noter les professeurs à l’école. Je dis bravo. Qui plus est, il semblerait que les étudiants ont « le bon esprit » et ont donné une moyenne de 14 sur 20. Bombardé, le site est actuellement en surcapacité (plus de 50,000 visites en 3 jours – et ce même avant l’apparition dans le Figaro ce vendredi, « Les profs ont 14 sur 20… ») et donc pas visitable actuellement. Néanmoins, je trouve le concept très rafraîchissant. Évidemment, la confidentialité permet aux étudiants de se lâcher. L’éducation en France est en train de souffrir, c’est évident. En partie, en parlant avec mes amis dans le milieu, il semblerait que la façon d’enseigner en est pour quelque chose. La FSU (syndicat d’enseignants) parle de phénomène de « lynchage public». Pourvu qu’ils ne commencent pas un grève.

J’ai deux commentaires à émettre sur le sujet :

1/ Noter des professeurs est un concept que nous pratiquons de façon rigoureuse dans l’éducation des adultes (« andragogie »), que ça soit dans le cadre de l’enseignement continu ou la formation permanente au sein de l’entreprise. Le principe est accepté facilement car les participants font le cours/stage avec un sens de responsabilité. L’enseignant est tenu a des objectifs – une responsabilisation (« accountability » un de mes mots favoris en anglais). Ainsi, la notation des professeurs est tout à fait raisonnable, car même si l’éducation est « gratuite », il y a toujours un prix a payer. Encore faut-il se mettre d’accord sur les objectifs en amont! Mais à premier abord, les questions sur le site note2be sont correctes.

2/ Les questions posées par le site sur le professeur semblent aller directement sur le fond : « ton professeur est intéressant ? », « il/elle manque de motivation », « il/elle est équitable », ou encore « il/elle est clair(e) »… Il ne s’agit pas de sujets frivoles, mais de la qualité d’engagement et des principes de base de la pédagogie.

Je prépare un nouveau billet sur les professeurs dans ma vie qui m’ont marqué profondément, me donnant envie d’apprendre pour ne pas dire m’avoir appris tellement de choses dans la vie (et bien sûr par rapport au cursus). Le professeur est le pilier du système éducatif, car même avec un curriculum (en France) qui se doit d’être revu, un bon prof vaut de l’or ; et un système de notation permettrait aux meilleurs professeurs d’être reconnus en tant que tel. Les Etats-Unis devrait prendre note [en plus le nom du site irait bien pour les anglophones]. Addendum du 26 février: Grace au commentaire anonyme (ci-dessous), je vois qu’il y a déjà 2 sites aux Etats-Unis avec le même concept: ratemyteachers (ouvert en 2001 pour tous les enseignants de la maternelle jusqu’au bac en Amérique du Nord; plus de 10 million d’opinions) et ratemyprofessors (ouvert depuis 1999 avec 6 million d’opinions pour 1 million de professeurs à plus de 6,000 universités anglophones à travers le monde).

Par ailleurs, il serait tout à fait intéressant de pouvoir faire une notation des médecins aussi ? Un sujet à étudier.

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D’autres qui ont bloggé sur ce site :
Squewel
Tape moi (lien cassé)
bleugger (lien cassé)

Grève des Taxis à Paris

Greve Taxi ParisJ’apprends que les taxis à Paris vont faire la grève demain, le 30 janvier (l’article de l’Express ou bien chez RMC). J’évite cette grève heureusement car je suis en voyage à l’extérieur du pays, mais je suis tout de même ahuri. Pour avoir parlé de mon opinion sur les taxis à Paris dans des billets précédents (bande de voyous, strikes in Paris II, Taxi Economics in Paris), c’est un sujet qui s’apprête bien au blogging! Il s’agit en l’occurrence d’une action organisée par le FNAT, Federation Nationale des Artisans du Taxi (représentant 50% des chauffeurs des taxis) contre les propositions de M. Jacques Attali. Le texte du rapport de M. Attali cite les systèmes de taxis à Londres et New York, dont je reprend la phrase suivante qui me paraissait très parlante:

« À Londres et à New York, les systèmes de plaques de taxis n’ont pas été libéralisés et ces villes comptent environ autant de taxis que Paris, mais des voitures dites « de petite remise » (VPR) permettent de répondre à la demande : elles sont 50 000 à Londres, 42 000 à New York, contre à peine 100 à Paris.« 

Quand il y a eu la grève des transports en commun en fin de l’année dernière, on disait (dans un article dans la Libération): « Chercher un taxi, c’est pire que les Vélibs ». Maintenant, dirait-on que de chercher un vélib est pire que prendre les transports en commun? Un beau cercle, non?

En tout cas, une autre grève s’annonce, mais cette fois-ci juste sur la base d’une proposition d’un conseiller. Ce n’est pas encore une proposition de loi.

Sinon, je trouve le mot « artisans » dans la FNAT bien approprié. Apparement, la profession souhaiterait rester dans l’amateur.

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Mis à jour le 7 février
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La 2è grève (en une semaine) des chauffeurs s’est écoulée ce mercredi (le 6 fév) et elle a provoqué, il parait, 120 kilomètres de bouchons à Paris. A l’issu des négociations, les syndicats représentant les taxis ont clamé la victoire. A la radio (Europe 1), j’ai entendu des débats sur le bien fondé du rapport d’Attali et, puis, aussi un débat sur la façon de Sarkozy de gérer le pays et son gouvernement. Il semblerait que certains ont trouvé dans ce conflit des chauffeurs de taxis des épi-phénomènes sur la crise de la France; à savoir, le style descendant, sans écoute du Président. En l’occurrence, c’est vrai que ce n’était qu’une étude par un homme intelligent. Dans ce contexte, qu’on fasse une grève préventive me parait toujours difficile à accepter. Qu’ils estiment la façon de Sarkozy de manager ce dossier péremptoire, je trouve mal fondé. Il a fait juste une étude. D’autres auraient décidé des actions sans le moindre fondement.

Cependant, si on voudrait continuer à être élu, visiblement, il reste à prescrire une façon acceptable pour la population de gérer et amener du changement à la France. Certainement, en attendant les élections aux Etats-Unis, le gagnant des élections aura pas moins besoin d’amener du changement. La grande question c’est comment manager les attentes face aux promesses électorales. L’électorat est de plus en plus susceptible et court-termiste. Comme le problème inhérent aux actionnaires et à la bourse, arriva-t-on à construire un système viable à long terme?

Paris Panorama Photo

Paris Panorama PhotoHere’s a wonderful Panorama photo offering a full panoramic vision (as long you scroll to the right) of Paris by night. (Thanks for the link Gifford!). It is much more impressive than this lovely shot to the right that I found randomly on line.

The Paris Panorama photo, courtesy of Arnaud Frich, is on the site of Framboise78!

Soldes a Paris – Service clientele?

Soldes a ParisLes soldes à Paris continuent à bras le corps.

Un billet par Minter et Yendi.

La période des soldes est un phenomène qui existe depuis bien longtemps en France. Nous constatons que cette politique tend à developper des mauvaises habitudes qui, au bout du compte, ne nous plaisent pas. On ne nie pas l’intérêt en termes de prix, quoique, avec l’euro à son niveau actuel (face au dollar), on peut encore se poser des questions. Nous citons deux expériences qui nous refroidissent et qui soulignent le malsain dans cette politique.

Service Clientele a Paris?De la part de Minter: Le premier a eu lieu dans le magasin Georges Rech, une marque fétiche pour nous. J’étais en train d’acheter un manteau pour ma femme. Le prix, malgré le rabais, était toujours d’envergure… La vendeuse était tout à fait charmante. Arrivé le moment d’encaisser, le manager s’est pointé. Et, avec un air absolument hautain, il a dit qu’il allait s’en charger et que j’avais droit exceptionnellement à un emballage. La vendeuse s’est moquée de lui devant moi en disant « Ah, quelle générosité! » Visiblement, le mot d’ordre était de ne pas s’occuper de faire des emballages durant les soldes. Les achats pendant les soldes positionnent le client dans une sous-catégorie. Déjà que le « service client » n’est pas le point fort de la France, en période de soldes, on frise le « mépris client ».

De la part de Yendi: La 2è expérience est vécue par une amie dans notre immeuble qui est allée faire les soldes à Neuilly. En trouvant une série d’objets et jouets pour les enfants, la vendeuse lui a refusé les sacs-cadeaux pourtant en vue sur une table, sous le prétexte qu’ils étaient réservés pour « les clients. » Elle voulait dire les « vrais » clients, hors soldes.

Nous voulons dire que les soldes doivent servir pour alimenter le business et, ainsi, amener des nouveaux clients aux magasins. Les soldes peuvent être une manière de récompenser des clients fidèles et surtout pour recruter une nouvelle clientèle. Ainsi, on devrait retrouver un service clientèle en état de veille, pas éteint.

Mais, si l’optique est que le client qui vient faire les soldes ne peut pas être, à l’avenir, un « vrai » client, je mets en cause le système de soldes « forcées » ou restreintes périodiques.

D’autres qui bloggent sur les Soldes à Paris:
Le Blog de la Méchante – le plan d’attaque!
Thomas Mimra – 5 parcours à Paris
Magasins Paris – Shopping pour les Parisiens

Chat et Souris – Paris Theatre Michodiere

Chat et SourisNous sommes allés voir « Chat et Souris, » pièce comique de Ray Cooney au théâtre Michodière, avec nos amis Eric et Valérie. La pièce est typiquement du théâtre de boulevard (définition chez wikipedia) que j’ai découvert pour la première fois de ma vie. Ce style de théâtre a des codes précis, notamment en termes de rythme (beaucoup d’action), le sujet (les relations de couple…etc) et des portes qui claquent.

Le mise-en-scène est par Jean-Luc Moreau qui interprète avec beaucoup de talent Jean Martin à coté de Francis Perrin qui interprète, avec sa personnalité touchante, son ami et complice Gilbert Jardinier. Avec un scénario contemporain (comprenant le rôle que l’internet peut jouer dans la rencontre), c’est une pièce pour se détendre. Avec des grands eclats de rire — surtout dans la première moitié — nous avons passé un très bon moment. Ca fait toujours du bien de rire autant. Le diner post-spectacle chez Drouant était délicieux.

Quatre commentaires: D’abord, ce petit théâtre était plein à craquer avec des personnes de toutes âges — démontrant bien l’appétit des gens pour du divertissement et contact « réel. » Deuxièment, j’ai noté l’énergie remarquable des acteurs principaux (les quatre adultes tous passés la cinquantaine) jusqu’à la fin de la pièce — qui semblait être bien au-dessus de l’énergie des deux jeunes acteurs…Etonnant. Troisièment, la connexion internet se manifestait dans la bande sonore (au début de chaque acte) avec la vieille technologie analogue (pas de haut débit pour la connexion, contrairement au rythme soutenu de l’action). Enfin, le le nom de la jeune fille dans la pièce est Alix — un nom peu commun et le nom de ma mère

A voir!

Disponibilité jusqu’à la fin de l’année 2007. Pour des billets en ligne: Infoconcert en vend.