MDF67: Virginie Berger, PDG de Don’t Believe The Hype, pour le marketing digital des artistes

Bonjour et Bienvenue au Show Radio Minter Dialogue EMISSION #67.

Cette émission est avec Virginie Berger, spécialiste du marketing et du marketing digital pour les musiciens et artistes. Baignée dans le monde des médias, la musique et l’internet depuis 15 ans, Virginie a accompagné l’industrie de la musique à travers cette transition – si j’ose dire cette révolution. Ayant été Directrice Marketing de MySpace France, elle a vu son ascendance et le crash. Elle a également travaillé chez Canal+, MSN, Music Buzz et NRJ.  Aujourd’hui, Virginie dirige sa société, Don’t Believe the Hype (DBTH), qu’elle a fondée en 2011. DBTH est une agence alternative, qui aide les artistes, les industries créatives et les entreprises dans les technologies émergentes à se développer.  Ses clients internationaux comprennent Misteur Valaire, The Elderberries, Imhotep (IAM) et Thot.  Dans cet entretien, nous avons parlé des enjeux pour les musiciens et labels aujourd’hui et combien les problèmes peuvent se ressemblaient avec ceux des marques. Quels enseignement tirer? Comment se différencier? Comment se faire entendre?

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Quelle est la valeur d’un fan Facebook ?

Suite à l’infographie sur la Valeur d’un Fan Facebook, j’ai réalisé cet entretien que je voulais partager sur le blog.  Il est tourné autour de 4 questions.

Quels sont les principaux leviers d’acquisitions sur les réseaux sociaux ?

Infographie FB-vignette-FR, Minter Dialogue Myndset Marketing DigitalSelon moi, il y a deux réponses possibles à la question d’acquisition de fans : avec investissement financier ou sans ; sachant que cette deuxième piste demande autant, voire plus d’investissement en termes de temps (capital humain). Dans le premier cas, avec les évolutions et développements de Facebook, les liens sponsorisés vont certainement avoir une bonne efficacité—plus particulièrement, pour les grandes marques qui peuvent se le permettre.  Dans le deuxième cas, il s’agit d’abord de poster avec un rythme et ligne éditoriale qui stimulent son audience, en phase avec les valeurs de la marque et les attentes de la communauté. Deuxièmement, il est approprié de chercher un mix média, où les investissements offline soient travaillés en harmonie avec les activités en ligne. Je penserais aussi à la recherche de partenaires synergiques pour optimiser les investissements, tout en rendant plus riche l’interaction. Par exemple, pour les coiffeurs, ils pourraient s’associer avec leurs fournisseurs.  Je note le cas d’un salon de coiffure qui a su gérer son compte Facebook de fans en s’associant avec le restaurant sushi voisin, la clientèle déjeunant au salon de 11 à 15h.  Ce salon a bénéficié d’une augmentation de son CA après une formation aux réseaux sociaux.

L’acquisition est-elle plus simple sur un réseaux type Facebook que sur Twitter par exemple ?

Le point en commun reste la facilité avec laquelle un abonné peut se désabonner soit d’un Thumbs up Twitter, The Myndset Marketing Digital et Medias Sociauxpage Facebook, soit du flux Twitter. Avec cette notion en tête, la recherche purement quantitative d’abonnés n’a pas autant de sens, surtout, une fois qu’un seuil minimal est éteint. La viralité et les fonctions de partage paraissent plus fortes sur Facebook que Twitter. En plus, on ne peut pas faire abstraction du fait que la population soit 5x plus grande sur Facebook en France, même si Twitter se rattrape (désormais à 5.5 million d’abonnés en France). Mais tout dépend de l’objectif. Il faut définir l’objectif, connaître sa cible et respecter les codes d’usage pour augmenter le nombre de suiveurs. Le coté « message court » et l’esprit d’actualité de Twitter sont parfaitement adapté à une certaine cible. Sur Twitter, il existe une habitude plus élevée de suivre des inconnus, en fonction de la qualité du flux. Sur Facebook, le gain de nouveaux fans vient par l’association des amis ou par acquisition. Au final, pour la plupart, Facebook reste le meilleur choix, même si le coût d’acquisition risque de coûter plus cher que sur Twitter (pour l’instant en tout cas).

Quels sont les critères qui définissent la valeur d’un fan ?

D’un point de vue simplement statistique, il est évident qu’un fan qui a beaucoup d’amis et qui interagit régulièrement avec vos posts a plus de valeur que quelqu’un qui est passif et muet. En revanche, la qualité influente du fan — qu’on peut tenter de mesurer, de façon non scientifique, à travers des services comme Klout ou Peer Index — va donner plus de résonance à ces interactions.  Plus les interactions d’un fan incitent ses amis à investiguer, à cliquer, à re-partager ou tout simplement à « aimer », plus c’est un fan de valeur.  En règle générale, je préférais avoir 500 fans qui interagissent activement que 5,000 fans passifs.

Est-ce que l’internaute a un véritable pouvoir sur la réputation d’une marque sur les réseaux sociaux et pourquoi ?

Tous fans ne sont pas égaux.  Ainsi, la puissance d’un commentaire d’un internaute dépend de trois choses : la qualité de son réseaux, la possibilité d’être repris par le mass média et la chance (le timing, la serendipité…).  Par le passé, l’internaute avait moins de concurrence pour se faire remarqué et de percer à travers le bruit en ligne.  Aujourd’hui, c’est beaucoup moins le cas, avec un recentrage sur des services et réseaux phares. Il y a une convergence autour des « grandes références » tel que Google, Facebook, Youtube, etc.

money hand cash dollars, The Myndset Marketing Digital et Strategie MarqueL’éthique : Pour des sujets qui touchent à l’éthique ou à des points sensibles pour la société – au-delà d’une plainte chez un voyageur (!) – il y a plus de chances que les réseaux sociaux se mobilisent.  Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’un sujet proche des femmes, grâce à la surreprésentation des celles-ci sur les réseaux sociaux et de leur tendance à partager plus librement que les hommes. Exemple : le revirement sur la décision de Komen sur Planned Parenthood (en anglais via PolicyMic.com).  Un autre sujet sensible : l’argent, le système bancaire et financier.  Ainsi, les actions des banques — ou de la politique — peuvent provoquer des réactions qui génèrent un buzz conséquent.  Exemple : lorsque Bank of America a voulu augmenter les frais (voir The Financial Brand – en anglais), les clients ont révolté.  Cependant, il y a bien d’autres exemples, dans d’autres domaines où le mouvement sur les réseaux a eu un impact réel (ex : les cas célèbres de Kryptonite, United broke my guitar…).  Non obstant, pour chaque cas avec un grand impact, il y a des milliers qui sont restés dans l’ombre.

Dois-j’y aller?

Ne pas prêter attention aux plaintes sur les réseaux serait un risque professionnel ces jours-ci.  Ne pas répondre à une plainte, devient ensuite, un choix à mesurer en fonction des probabilités.  Entre une vidéo qui dépasse les millions de vues et un tweet retweeté 1 fois, il y a un énorme spectre.  La volonté d’une marque de répondre à ses clients devient instantanément visible.  Là se joue la réputation. Dans le temps, je maintiens que l’investissement dans un service à la clientèle à l’écoute avec un équilibre entre le proactif et le réactif, dit « 2.0 », sera payant.  Le tout doit être fait avec un regard sur la culture et structure de l’organisation.

Qu’en pensez-vous ?  Vos réactions sont les bienvenues !

 

MDF66: Vincent Dutot, les tendances eCommerce

Bonjour et Bienvenue au Show Radio Minter Dialogue EMISSION #66.

Cette émission est avec Vincent Dutot, Ph.D et professeur associé à l’école de commerce, ESG, Paris, et spécialisé dans l’eCommerce. J’ai rencontré Vincent aux Social Media Awards 2012 des Media Aces, tenus à la Sorbonne dans le mois de juin. Nous partageons un background canadien et français et une passion en commun sur le commerce en ligne. Dans cet entretien nous parlons des enjeux et tendances dans l’eCommerce avec un regard particulier sur l’eCommerce pour les PME.

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MDF65: MyTWatch, un service de veille et engagement avec un TWist

Bonjour et Bienvenue au Show Radio Minter Dialogue EMISSION #65.

Cette émission est avec un duo, Edith Nuss and Philippe Gablain, les deux fondateurs et respectivement le CEO et le CTO de MyTWatch. MyTwatch est une agence qui propose des services de veille, conseil, mesure et community management pour les entreprises. Avec tous les deux des longues carrières dans le e-marketing, la communication et le monde du web, ils ont développé une offre intéressante, et ils ont récemment été prime pour leur produit de veille. On y discute de comment les entreprises peuvent et doivent s’adapter aux nouvelles tendances et comment mieux mettre en place un dispositif de veille et de la gestion de la communauté.

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MDF64: Podcast entretien avec Herve Kabla, CEO de Blog Angels

Cette émission est avec Hervé Kabla, DG et fondateur de BlogAngels, une agence dédiée à l’internet et aux médias sociaux. Je connais Hervé depuis bien des années et participe avec lui et Yann Gourvennec qui ont fondé l’Association des « Media Aces« .  Media Aces organise des conférences bien connues et cotées à Paris autour du sujet des médias sociaux pour les marques et les entreprises. On discute dans cet entretien avec Hervé des évolutions dans les problématiques des médias sociaux, la recherche du fameux ROI et ce sujet compliqué entre la présence personnelle et professionnelle sur les réseaux.  Ecouter l’entretien ici.

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MDF63: Podcast avec Laurent Blondeau, Dirigeant Buzzed-In pour le meilleur développement commercial

Bonjour et Bienvenue au Show Radio Minter Dialogue EMISSION # 63.

Cette émission est avec Laurent Blondeau, DG et fondateur de Buzzed-In, basé à Paris et spécialisé dans le développement commercial. Laurent a précédemment travaillé en tant que Directeur Commercial et Développement de Call in Europe, et avant ça une carrière chez TPS et puis à Canal+ ou il était en charge du Business Development et les nouveaux canaux de vente. J’ai rencontré Laurent — grâce à notre passion partagée de nouvelles technologies — chez Netexplo, l’Observatoire et Forum des nouvelles technologies. On discute dans cet interview de la frontière fâcheuse entre la vie privée et professionnelle en entreprise, la vente 2.0 et ses sources d’inspiration pour rester informer dans un monde qui bouge.

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MDF62: Florian Duval, PDG de La Boite à Slides pour les presentations pro

Bienvenue au Show Radio Minter Dialogue EMISSION # 62. Cette émission courte est avec Florian Duval, Directeur Général et fondateur de La Boites à Slides, une agence spécialisée dans la création de présentations, notamment sur Powerpoint. J’ai eu le plaisir de travailler avec Florian pendant le Forum Netexplo à l’UNESCO. Pour ceux qui cherchent à faire des présentations pro, je vous le conseille! Dans cet entretien, nous avons discuté de quelques clés pour réaliser une bonne présentation.

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MDF61: Jean-Pierre Le Borgne, DG de Yuseo, pour l’ergonomie optimisée de votre site

Cette émission est avec Jean-Pierre Le Borgne, Directeur Général de Yuseo, une agence fondée en 2001, spécialisée dans l’ergonomie des sites webs et marchands, ainsi qu’un observatoire / bureau d’études comportementales innovantes.  Avec des bureaux à Paris et à Londres, Jean-Pierre a des points de vues bien précis sur comment

optimiser un site. Ses activités en Grande Bretagne — où l’eCommerce garde une longueur d’avance — lui confère une perspective très intéressante. On y parle de l’ergonomie et les tendances mobile et tablette, ainsi les clés de succès pour construire le site le plus effiicace et agréable.

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L’éthique, les echecs et les erreurs du management – Les cas des « rogue » traders

Sauf si vous habitez dans une grotte, vous aurez entendu dire que JP Morgan a pris un coup (relativement mineur pour eux, dit-on) à son bilan ainsi qu’à sa réputation « équilibrée » dans une scandale de trading. Comme plusieurs articles l’ont souligné (je note en particulier celui du Daily Beast – en anglais), récemment il y a eu trois cas célèbres de « voyous », qui ont entraîné des pertes conséquentes à trois banques différentes ; et ces trois avaient en commun que les « rogue » (errants) traders été tous des ressortissants français.

Les 3 « rogues » protagonistes

JP Morgan logo

JP More or Less Gone?

Tout d’abord, il y avait le fameux Jérôme Kerviel, qui a généré une perte de 5 milliards d’euros à la Société Générale au début de 2008. Puis, en 2010, il y avait « Fabuleux » Fabrice Tourre, dont l’employeur, Goldman Sachs, a dû payer un demi-milliard de dollars en amendes liées à sa « naïveté » et la création de l’obligation Abacus. Et puis, il y a plus de deux semaines, nous avons eu le 3e mousquetaire, Bruno Iksil, impliqué dans une perte de 3 milliards de dollars à JP Morgan Chase. Connu sous le nom « La Baleine », il semble avoir été échoué.

La suite et la poursuite — qui prend le blâme?

Pour Kerviel, il a été condamné à cinq ans de prison et à payer € 4,9 milliards (6,7 milliards de dollars) en restitution à la banque. Bonne chance à les obtenir, ces sous-là.

target arrow bulls eye, The Myndset Digital marketing leadershipSelon Wikipedia, le résultat du scandale Tourre était que « Goldman a accepté de verser 550 millions de dollars – 300 millions de dollars pour le gouvernement des États-Unis et 250 millions de dollars aux investisseurs – dans un règlement avec la SEC. La société a également accepté de modifier certaines de ses pratiques d’affaires concernant les placements hypothécaires, y compris la façon dont il conçoit du matériel marketing …. En revanche, Goldman n’a pas admis des actes répréhensibles. L’avenir de Tourre, de son côté, est encore inconnu.

Alors que l’avenir réservé à la baleine de Londres est loin d’être connu, il y a déjà eu une retombée importante parmi les cadres supérieurs de JP Morgan. Contrairement à la situation chez Société Générale, la direction de JP Morgan a clairement été tenue responsable.

La responsabilité

Je cite, alors mon cher frère qui dans une phrase succincte l’a résumé ainsi :

« La différence est que avec la banque française, c’est le pauvre petit commerçant qui prend le coup et pour la banque américaine, c’est le management qui prend ses responsabilités. » Je pense que l’affaire Goldman montre que tout n’est pas aussi noir et blanc (ni bleu, blanc et rouge). Mais, le fait est que la haute direction doit être, par définition, tenue responsable ; même si l’un de ses employés se sont rendus coupables.

Les profils partagés

L’intrigue de ces 3 scandales est la connexion française, liée à un système éducatif fort en France qui met l’accent sur les mathématiques et qui permet aux étudiants français d’inventer des solutions et produits aussi complexes que les dérivés.

Le deuxième thème en commun, comme dans le cas de la Tourre et Iksil, il y a une attraction évidente par ces jeunes hommes français aux jeux et au risque ; ils ont tous une grande tolérance au risque – une caractéristique pas forcément attribué aux Français. On pourrait aussi penser qu’ils ont un sens d’éthique partagé également.

Un troisième point est l’âge de ces hommes. Kerviel et Tourre avaient tous les deux exactement 31 ans au moment de l ‘ «infraction». Et, si vous consultez l’autre grand scandale récent de trading chez UBS (ne comportant pas sur un Français cette fois-ci), par Kweku Adoboli, un ghanéen basé à Londres, qui était attrapé pour une perte £ 1,3 milliard, lui aussi, avait 31 ans. Iksil a apparemment la trentaine.

Des Conclusions et questionnements

Quelques conclusions et questionnements (et je serai heureux d’entendre les vôtres !):

  • Je conçois que nous avons besoin de plus de mathématiques dans le curriculum scolaire anglais et américain.
  • Ne doit le management toujours être tenu responsable, en particulier lorsque des sommes énormes sont impliqués ?
  • Comment modérer cette notion d’invincibilité qui semble rayonner chez ces jeunes hommes, sans pour autant enlever le flair, la créativité et le sens d’entrepreneur ?
  • S’agit-il d’un manque d’éthique personnel, un manque de régulation ou tout simplement les règles du jeu du trading ?

Post scriptum: Bruno Iksil a su très bien maîtriser sa présence en ligne!  Aucune photographie de lui existe et on ne connaît toujours pas son âge.  « Pour vivre heureux, vivons cachés » ?  En tout cas, visiblement ce n’est pas parce qu’on n’a pas de présence en ligne qu’on ne sera pas trouvé !

Pourquoi les marques doivent investir les réseaux sociaux ?

Les marques se mettent aux réseaux / médias sociaux à des vitesses différentes selon le Social Network - Myndset Digital Marketing Strategiebusiness, la géographie et la culture.  Pourquoi devraient-elles y aller?  Elles ont, selon moi, 7 raisons :

  1. Renforcer l’image, la connaissance et la reconnaissance de la marque ;
  2. Bâtir une eRéputation, cela inclut de monter en puissance dans les moteurs de recherche ;
  3. Créer des communautés notamment dans le B-to-B (concessionnaires d’automobile, par exemple) ;
  4. Elargir ses actions de relations publiques ;
  5. Renforcer son écoute et ses services à la clientèle (spécialement dans le B-to-C, i.e. les marques de grande consommation) ;
  6. Disposer d’un canal de vente directe privilégié (e.g. DellOutlet);
  7. Capitaliser sur la créativité et la participation des intemautes (crowdsourcing) pour la recherche et développement {par exemple, pour des idées de nouveaux produits ou l’amélioration de produits existants).

Charge à la marque de comprendre les axes qu’elle veut ou doit privilégier.  Est-ce que vous avez d’autres objectifs en tête pour la marque ?